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Lancement de la revue poétique A4
Le mercredi 27 septembre 2023
19h

Lancement de la revue poétique A4

Le mercredi 27 septembre 2023
19h

Bonjour!

 

Nous avons le plaisir d’accueillir mercredi 27 septembre à 19h le lancement du premier numéro de la revue poétique A4, initiée par le collectif Littérature Supersport. Les auteurs et autrices Eva Mancuso, Victor Malzac, Maud Joiret & Clément Delhomme seront présent.e.s et nous partageront quelques uns de leurs écrits.

Au plaisir de vous y voir

A4. 

Parce que le cœur a quatre ventricules, que le cerveau a quatre hémisphères et qu’un triangle n’est peut-être qu’un carré raté.

Pensée comme un lieu d’exploration poétique et de monstration de pratiques d’écriture contemporaine d’expression francophone, la revue se présente sous forme de 4 cartes postales qui, mises côte-à-côte, forment une feuille A4.

Un format léger, voire précaire, pour une littérature qui se glisse dans la poche arrière du pantalon et s’accroche sur les portes de frigo.

Chaque numéro réunit les textes inédits de 4 auteur·ice·s.

Enveloppée de couleurs vives, A4 sera distribuée par voie postale et présente dans les bonnes librairies. Le tirage s’élève à 200 exemplaires imprimés sur papier Munken 240g chez Vervinckt & fils (Liège).

Pour ce premier numéro, A4 accueille les textes de Clément Delhomme, Maud Joiret, Victor Malzac & Eva Mancuso.

Comité éditorial : Robin Faymonville & Clarisse Michaux.

Les événements passés
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Férale
Le mercredi 13 septembre 2023
19h

Férale

Le mercredi 13 septembre 2023
19h

Mercredi 13 septembre à 19h, nous accueillons Charlotte Cosson pour une présentation de son essai Férale, Réensauvager l’art pour mieux cultiver la terre.

“ L’heure n’est plus à faire connaître les dérèglements, ils sont sus -, mais à offrir des pistes nouvelles afin de retisser les liens des Modernes aux autres vivants.

Charlotte cherche les oeuvres et les rituels qui invitent les Modernes à sentir leur appartenance à la trame vivante du monde et explorent la zone de turbulence entre sauvage et domestique.
Ces pratiques de permaculture, de cocréation, renouvellent les tentatives conceptuelles de jouer du statut de l’art et de l’artiste. Elles s’inscrivent matériellement dans des manières agradantes d’être aux mondes et visibilisent la puissance d’évocation esthétique des vivants. Parmi les tentatives évoquées dans le livre : s’allier avec les castors et les amarantes pour réparer les rivières et les sols, cuisiner pour les ratons-laveurs (Dana Sherwood), fabriquer des refuges – perchoirs et plateformes de nidification notamment – (Lynne Hull), dédomestiquer les vers du mûrier – Ivana Adaime Makac), jouer avec les plantes rudérales (Lois Weinberger), rétrosélectionner des poules (Apolline Grivelet), constituer des bibliothèques publiques de graines – community seed stations (Suzanne Husky, Jenny Kendler), soigner la fin de vie des animaux,…

Historienne de l’art, enseignante et commissaire d’exposition, Charlotte Cosson  cultive la transe et accompagne la renaturalisation d’un champ d’expérimentation de 2,6 hectares en Provence.

Organisé en collaboration avec le Cifas dans le cadre de Feral 2023.

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Ending the Anthropocene
Le lundi 11 septembre 2023
19h

Ending the Anthropocene

Le lundi 11 septembre 2023
19h

Lundi 11 septembre à 19h, nous accueillons Lieven de Cauter pour une présentation de son essai Ending the Anthropocene: Essays on Activism in the Age of Collapse. Giulia Fiocca et Lorenzo Romito du collectif romain Stalker échangeront avec l’auteur. La soirée se déroule en anglais.

 » Pessimism in theory, optimism in practice.« 

Pour l’auteur, En finir avec l’Anthropocène, l’ère où l’humain est le principal facteur de transformation géologique, serait la voie praticable face à l’effondrement en cours des écosystèmes et des sociétés.
La mélancolie politique suscitée par la quasi-certitude d’un désastre climatique impose un sursaut, une interruption radicale de la normalité, que l’auteur identifie dans certaines formes d’activisme urbain, de mouvements sociaux et de résurgence des biens communs. Dès lors, les hétérotopies et autres lieux d’altérité représentent autant de fenêtres sur ce que pourrait signifier un monde d’après.
Cette collection de textes se conclut à l’ère des pandémies, avec une actualité nouvelle de la biopolitique, c’est-à-dire la prise en charge de la vie de la population par l’État.

Professeur d’histoire et théorie de l’architecture à la KUL, activiste néerlandophone basé à Bruxelles, Lieven De Cauter a publié plus d’une douzaine d’ouvrages : The Capsular Civilization: On the City in the Age of Fear (2004),  Heterotopia and the City (2008), Art and Activism in the Age of Globalization (2011) ; Entropic Empire (2012) ; The Dwarf in the Chess Machine. Benjamin’s Hidden Doctrine (2018) ; et Ending the Anthropocene. Essais sur l’activisme à l’ère de l’effondrement (2021).

Organisé en collaboration avec le Cifas dans le cadre de Feral 2023.

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Artillery III – Présentation de « Christine l’Admirable » par Sylvain Piron
Le mercredi 30 août 2023
18h

Artillery III – Présentation de « Christine l’Admirable » par Sylvain Piron

Le mercredi 30 août 2023
18h

Bonjour!

 

Dans le cadre du festival Artillery III – Dérives et errances, organisé par les éditions du Sapin, nous avons le plaisir d’accueillir mercredi 30 août à 18h une présentation de Christine l’Admirable, vie, chants et merveilles par Sylvain Piron, médiéviste et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, auteur du livre éponyme paru aux éditions Vues de l’Esprit, qui viendra nous parler de la vie et de l’œuvre de cette sainte liégeoise à l’avant-garde de l’écologie et du féminisme.

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Festival Artillery III: Déconfiner les mondes
Le mardi 29 août 2023
18h

Festival Artillery III: Déconfiner les mondes

Le mardi 29 août 2023
18h

Bonjour,

Dans le cadre du festival Artillery III organisé par les éditions du sapin, nous vous avons le plaisir de vous inviter mardi 29 août à 18h à la rencontre Déconfiner les mondes qui se présente en quatre temps.

D’abord le temps des faits. À travers une exploration du livre Le confinement par les nuls, démocratie, état de droit et crise sanitaire, Nicolas Thirion, professeur à l’Université de Liège, viendra nous faire le compte rendu des errements et aberrations constitutionnels, des manquements au droit et des dangers de telles dérives.

Le deuxième temps sera celui de la rétrospective sensible à travers la vision in situ de Roland Devresse, auteur de Au confinement des mondes, un livre qui explorait au moment même des faits l’urgence sanitaire par le biais du directement vécu.

Le troisième temps sera celui de l’échappée, où Pierre Etienne et Pascal Midrez viendront nous faire le retour de leurs recherches anthropologiques et ethnographiques autour des organisations en collectifs des identités subalternes face aux crises sociales et écologiques.

Le quatrième temps sera celui de l’exploration des Confins, une performance de Mandrin Kill:

Dans Confins, Mandrill Kin combine musique expérimentale improvisée et visuels semi-génératifs autour des notions de limite et de frontière, à la fois comme entités engendrant ruptures et séparations, mais aussi — en s’inspirant de la notion d’ecotone et de l’expression « vivre aux confins » — comme lieux en soi et interfaces pouvant offrir à qui peut les saisir des conditions d’habitabilité ou des libertés propres.

Horaires d’août

Le mardi 01 août 2023
15h

Bonjour!

Nous resterons ouverts durant tout le mois d’août, mais avec des horaires un peu adaptés que voici.

Du premier au 20 août : 

Du mardi au samedi de 15h à 19h.

A partir du 21 août:

Du lundi au vendredi de 15h à 19h

Le samedi de 11h à 19h

Le dimanche de 14h à 17h

 

Au plaisir de vous voir,

Les libraires

Horaires de juillet

Le samedi 01 juillet 2023
15h

Bonjour!

La librairie adapte un peu ses horaires pour le mois de juillet, durant lequel nous serons ouverts:

Du lundi au vendredi de 15h à 19h

Les samedis de 11h à 19h

Les dimanches de 14h à 17h

Bonnes vacances à tou.te.s

Les libraires

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La Brèche : Psychiatrie et carcéral, l’enfermement du soin
Le jeudi 29 juin 2023
20h

La Brèche : Psychiatrie et carcéral, l’enfermement du soin

Le jeudi 29 juin 2023
20h

« Comment le carcéral s’invite-t-il dans ce qui devrait être du soin ?

Comment faire soin autrement ? »

Jeudi 29 juin à 20 heures, la librairie Par Chemins se propose d’accompagner à nouveau la sortie d’un numéro de La Brèche. Depuis son apparition en 2019, la revue cherche à donner voix aux personnes incarcérées tout en élaborant une critique des politiques pénitentiaires.

Ce nouveau numéro prend spécifiquement pour champ d’expression et d’exploration, la question de l’intrication des logiques psychiatriques et carcérales. Faire entendre celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été concernées par cette question constitue un premier pas indispensable pour penser ce qui prend la forme d’une mise à l’écart bien souvent irrévocable.

C’est là la profonde vigueur d’une revue qui lime avec patience et ténacité les murs de l’enfermement : faire vibrer des paroles singulières d’un bout à l’autre de la chaîne humaine.

En compagnie du collectif éditorial ainsi que de Nordine Saïdi – travailleur psycho-social à Macadam, lieu d’accueil bruxellois pour les jeunes sans-papiers, et John Vlac – pair-aidant.

Nucléaire solitude
« Nucléaire solitude » du Comité imbaisable
Le mardi 27 juin 2023
20h

« Nucléaire solitude » du Comité imbaisable

Le mardi 27 juin 2023
20h

Bonjour!

Nous avons le plaisir de recevoir mardi 27 juin à 20h le Comité imbaisable qui viendra présenter une conférence gesticulée autour de leur livre Nucléaire solitude.

Nucléaire solitude est une conférence qui aborde les questions du nucléaire et du pouvoir à travers le prisme émotionnel de deux personnes qui traînent leur manque d’amour à Bure – le village où seront enfouis les pires déchets radioactifs – dans un milieu militant saturé de séduction où l’amour libre est devenu une norme politique soi-disant émancipatrice.

—-

Nous sommes en l’an de grâce 2017, à Bure, dans la Meuse.

La lutte contre le projet d’enfouissement des déchets nucléaires est à son paroxysme.

Chaque soir, après une journée héroïque à tenir les barricades, et à faire le ménage dans des espaces collectifs où les toilettes sèches débordent sur le frigo de l’étage en-dessous, les opposant·es au projet regagnent leurs cabanes dans les arbres afin d’y faire le polyamour, laissant derrière elleux quelques ridicules oublié·es de l’affection et de la sensualité.

C’est ainsi que Héma rencontre Hétonque, par une nuit de verglas et de solitude où elles devaient ensemble vider les toilettes sèches dans le fond du jardin.

Dans un éclair de lucidité déchirant le ciel sans lune, elles réalisent toutes deux que leur vie, c’est de la merde. Elles décident alors de s’allier contre les dominant·e·s sexuel·le·s qui pendant ce temps lisent, publient ou écrivent des brochures vantant les grâces de l’amour libre pour tous·tes, et admirent leurs jeunes corps sexy dans le miroir à paillettes de la radicalité.

Héma et Hétonque tentent d’abord d’écrire une brochure contre les brochures contre l’amour, donc pour, mais leur tentative échoue lamentablement, comme tout ce qu’elles entreprennent.

(Lire la suite : https://comiteimbaisable.wordpress.com/2021/09/05/nucleaire-solitude/ )

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Les veilleurs du vivant. Avec les naturalistes amateurs.
Le lundi 26 juin 2023
20h

Les veilleurs du vivant. Avec les naturalistes amateurs.

Le lundi 26 juin 2023
20h

Lundi 26 juin à 20h, nous accueillons Vanessa Manceron pour une présentation de son ouvrage Les veilleurs du vivant. Avec les naturalistes amateurs.

Dans le contexte d’extinction d’espèces communes et de destruction de milieux de vie que nous traversons, les pratiques des naturalistes font l’objet d’attentions croissantes. Un site comme observations.be permet de mutualiser les savoirs de terrain, et d’en rendre compte face à ce qui voudrait les éteindre, ainsi qu’en témoignent les dizaines de milliers d’observations réalisées à la Friche Josaphat. Ces pratiques permettent notamment de nous rendre visibles des êtres que nous connaissons mal et d’une certaine manière de repeupler les mondes. « Nous sommes les témoins directs du silence qui progresse » affirmaient récemment les naturalistes des terres qui se déclarent en lutte et essaiment.

A partir d’une enquête ethnographique sur les pratiques de naturalistes anglais, Vanessa Manceron décrit ce qui constitue un régime d’attention particulier aux vivants.

Comment s’exercent ces pratiques d’identification et de classification des vivants mais aussi d’observation de leurs comportements et de leurs émotions?

Quels sont les motifs qui amènent ces amateurs et amatrices à consacrer des heures à parcourir des territoires souvent limités, parfois pendant des années, à des espaces parfois très restreints ?

Au-delà de leur intérêt écologique et sans doute politique, que pouvons-nous apprendre d’un point de vue ontologique de ces passioné.es de « nature » ?

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Lectures de poésies : Effondrement d’Achille
Le dimanche 25 juin 2023
18h

Lectures de poésies : Effondrement d’Achille

Le dimanche 25 juin 2023
18h

Bonjour!

 

Ce dimanche 25 juin à 18h, Achille viendra présenter son recueil de poésie Effondrement. Lectures de poèmes et présentation du processus de création seront au rendez-vous !
Achille est un.e jeune artiste bruxellois.e, qui mélange rap et poésie. Il a tout récemment sorti « Effondrement », un projet qui se divise en deux sous-parties : un album de rap et un recueil de poésie. Ici, les poèmes répondent aux musiques pour engendrer une œuvre complète. Il s’agit de dépeindre la tristesse de l’époque en y insufflant un souffle de vie. Oubliez l’espoir, oubliez le temps long, il est question d’icis et de maintenants, de camaraderies et d’aventures, de corps et d’âmes.
 Le terme « effondrement » s’entend comme un processus voué à s’approfondir continuellement dans le temps, dans l’espace et dans l’expérience des corps. Ainsi, ces quelques textes n’abordent pas une société qui verrait venir l’effondrement, mais une jeunesse qui le vit de plein fouet.
 « Parce qu’il faudra vivre dans l’effondrement.
Tirer notre force de l’absence de perspective et de la mort de l’espoir.
Fêter son enterrement jusqu’au nôtre ».
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Arpentage « La puissance des mères » (Fatima Ouassak)
Le mardi 20 juin 2023
10h

Arpentage « La puissance des mères » (Fatima Ouassak)

Le mardi 20 juin 2023
10h

La ligue des familles organise un arpentage de “La puissance des mères” de Fatima Ouassak à la librairie. L’atelier se déroulera les mardis 20 et 27 juin de 10h à 12h30. Il est ouvert à tou.te.s, gratuit et les livres seront prêtés. Il faut s’inscrire pour participer et s’engager à venir aux deux séances, qui forment un atelier en deux volets.  

Historiquement utilisé dans les cercles ouvriers anarchistes du 19e siècle, l’arpentage est une méthode de lecture collective d’un ouvrage, en vue de son appropriation critique, pour nourrir l’articulation entre pratique et théorie. C’est une méthode qui vise à dés-élitiser la connaissance, se (ré)-approprier un savoir tout en partageant les idées et vécus du groupe. La lecture est singulière dans la mesure où elle restera partielle car chaque membre du groupe n’aura lu qu’une partie de l’ouvrage (pendant l’atelier du moins). 

Une animatrice de la Ligue viendra avec une dizaine d’exemplaires de l’ouvrage ou photocopies de l’ouvrage pour les participant.e.s. Le livre sera analysé par découpage / carottage, c’est-à-dire que chacun.e recevra à lire quelques pages ou un chapitre du livre. La pensée de l’auteur sera synthétisée et augmentée des réflexions, savoirs et moments de vie des participant.e.s.  

Nous aurons le plaisir de découvrir ensemble le premier livre de Fatima Ouassak, qui montre et soutient la puissance politique des mères de jeunes de quartiers défavorisés. “En s’appuyant sur les luttes menées par les Folles de la place Vendôme, dans les années 1980, comme sur les combats du Front de mères aujourd’hui, Fatima Ouassak montre, dans ce livre combatif et plein d’espoir, le potentiel politique stratégique des mères. En se solidarisant systématiquement avec leurs enfants, en refusant de jouer un rôle de tampon entre eux et la violence des institutions, bref, en cessant d’être une force d’apaisement social et des relais du système inégalitaire, elles se feront à leur tour menaces pour l’ordre établi.” (La Découverte) 

Inscription : madodebacker (at) outlook.com 

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[Documentaire radio] Sainte Soline, La guerre de l’eau
Le mardi 13 juin 2023
20h

[Documentaire radio] Sainte Soline, La guerre de l’eau

Le mardi 13 juin 2023
20h

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous inviter mardi 13 juin à 20h à venir écouter le documentaire radiophonique Sainte-Soline, la guerre de l’eau, en présence du réalisateur Jacques Lemaire. L’écoute sera suivie d’une discussion.

Le 25 mars 2023, plus de vingt mille personnes se sont rendues dans le Marais poitevin pour lutter contre l’accaparement de l’eau et le projet de mégabassines à Sainte-Soline. 

Le documentaire radiophonique traverse ces trois jours de mobilisation au gré des rencontres, le micro tendu vers des militants d’un jour ou de toujours. De la Confédération Paysanne, aux Soulèvements de la Terre en passant par Bassines Non Merci, ces associations se sont serrées les coudes pour orchestrer l’action de milliers de personnes. Tenter d’atteindre le site de la mégabassine malgré les blocages policiers. Chanter Paul Éluard sous la pluie, dans la boue. S’organiser et marcher en plusieurs cortèges jusqu’à la bassine. Affronter trois mille cinq cents CRS, pleurer dans les nuages de lacrymogènes et subir une grande violence d’Etat. Echouer, mais fêter la lutte ensemble, partager les expériences, envisager les suites et se sentir vivant. 

Ce documentaire met en lumière la grande ferveur solidaire, sociale et écologique qui a eu lieu durant ces trois jours de mobilisation, la continuité d’un soulèvement qui ne cesse de grandir.

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Solidarités entre bassins versants de Forest à Saint-Gilles
Le jeudi 01 juin 2023
19h

Solidarités entre bassins versants de Forest à Saint-Gilles

Le jeudi 01 juin 2023
19h

Jeudi 1er juin à partir de 19h, la librairie Par chemins et ruines accueille les Etats Généraux de l’Eau à Bruxelles pour une soirée consacrée au bassin hydrographique de la Senne et plus particulièrement aux bassins versants entre Forest et Saint-Gilles.

Avec la participation des Etats Généraux de l’eau à Bruxelles, d’une Fé.e du Marais Wiels, d’une représentante du comité de quartier Saint-Denis / Stop Inondations et d’une jardinière du Jardin Essentiel.

Mais que se passe-t-il sur les pentes est de la Senne, du Bempt à la Porte de Hal, de l’Altitude 100 aux quartiers aux pieds du versant, pour que tant de monde s’occupe de la question de l’eau ? Qu’est-ce qui motive ces collectifs pour un élément qui apparaît pourtant comme si peu visible (sauf en quelques lieux exceptionnels) ? 

L’eau, cet élément trop oublié depuis la création de la ville moderne avec le tout à l’égout, l’imperméabilisation croissante des sols et la densification qui se poursuit de façon effrénée, est pourtant partout. Elle resurgit sous des formes inattendues – comme un retour du refoulé – parfois catastrophiques. Les inondations ravivent des peurs ancestrales, renforcées par les changements climatiques.

Elle est pourtant bien présente sous nos pieds, arrachez le béton et vous la verrez porteuse d’une vie trop souvent bafouée dans l’urbain. C’est que pour nombre d’entre nous, l’eau accompagne nos imaginaires positifs de relation à nos territoires et à nos paysages, à ce qui nous est commun et dont nous voulons prendre soin durablement : le vivant. Là, les préoccupations sont d’un autre ordre, celles de voir les sols continuer de se détériorer, les territoires toujours plus se refermer, être exploités par la promotion immobilière et la bétonisation continue des lieux de vie – de nos vies -, de voir les veines de la terre se boucher.

Après une courte introduction sur l’histoire du rapport difficile entre la modernité, l’eau et les sols, nous entendrons les témoignages de collectifs qui tentent d’exercer leur droit à définir leurs milieux de vie, leur droit à la ville, dans un dépassement de ce que d’aucuns veulent opposer entre social et environnemental. Nous entendrons l’expression d’une résurgence du droit aux communs, en préconisant une solidarité de bassin versant et entre bassins versants… Nous cartographierons les lieux d’actions passées, présentes et à venir au sein d’une géographie enfin écologisée, base pour une joyeuse discussion. Habitant.es des vallées, soyons nombreuses.

                                                            Etats Généraux de l’Eau à Bruxelles – Staten Generaal van het Water in Brussel « 

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Rencontre avec Mathieu Léonard: L’ivresse des communards
Le jeudi 25 mai 2023
19h

Rencontre avec Mathieu Léonard: L’ivresse des communards

Le jeudi 25 mai 2023
19h

Jeudi 25 mai à 19h, nous accueillons Mathieu Léonard qui viendra présenter son livre  L’ivresse des communards, prophylaxie antialcoolique et discours de classe, paru aux éditions Lux.

La Commune : un bateau ivre ?

En décembre 1871, l’Académie de médecine n’hésitait pas à qualifier l’ivrognerie en problème politique. La psychiatrisation de la contagion révolutionnaire et de ses protagonistes permet de « dépolitiser la Commune en la réduisant à l’action coordonnée de “fous démagogiques“ qui entraînent dans leur sillage une masse de crétins abrutis d’alcool surgis des bas-fonds  », et de justifier le bain de sang comme seule issue possible à cette « folie collective ».

Un imposant chapitre est consacré à la théorie de la dégénérescence qui servira de clef d’analyse, aux croisades antialcooliques, aux dispositifs et législations hygiénistes, à l’eugénisme. La présentation du livre au public s’appuie sur une projection sur écran d’illustrations (gravures, tableaux, caricatures de presse, etc.) de la période 1870-1914.

Vigneron en vin naturel, Mathieu Léonard est également l’auteur de L’émancipation des travailleurs. Une histoire de la Première Internationale (La fabrique, 2011).

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Rencontre avec la poésie de Pascal Nottet
Le mardi 23 mai 2023
19h

Rencontre avec la poésie de Pascal Nottet

Le mardi 23 mai 2023
19h

Depuis 1982 jusqu’à aujourd’hui une douzaine de livres de poèmes jalonne le parcours du philosophe et psychanalyste Pascal Nottet. Une ample et puissante œuvre poétique, largement méconnue et peu diffusée, que nous souhaitions donner à lire et entendre. En présence de l’auteur, la lecture de longs fragments de cette œuvre sera faite par Nathalie Israël, psychanalyste, et Sami El Hage, libraire.

bienvenu·es à la librairie Par Chemins, rue Berthelot 116 – 1190 Forest

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Samedi 20 & Dimanche 21 : Vente exceptionnelle de littérature et poésie
Le samedi 20 mai 2023
11h

Samedi 20 & Dimanche 21 : Vente exceptionnelle de littérature et poésie

Le samedi 20 mai 2023
11h

Bonjour,

Nous avons acquis récemment plusieurs bibliothèques contenant plus d’un millier d’ouvrages de littérature, poésie et essais littéraires. Ces livres seront mis en vente le samedi 20 mai de 11h à 19h et le dimanche 21 mai de 14h à 17h à la librairie Par Chemins, rue Berthelot 116 à 1190 Forest.

Voici certain.e.s des auteurs et autrices dont un nombre conséquent d’ouvrages seront proposés à la vente  : Antonin Artaud, Roland Barthes, Georges Bataille, Samuel Beckett, Maurice Blanchot, Joë Bousquet, André Breton, René Char, Simone De Beauvoir, Marguerite Duras, Annie Ernaux, Jean Genet, André Gide, Witold Gombrowicz, Victor Hugo, Eugène Ionesco, Pierre Jean Jouve, Franz Kafka, Michel Leiris, Jack London, Stéphane Mallarmé, Thomas Mann, Henri Michaux, Jean Paulhan, Rainer Maria Rilke, Philip Roth, D.A.F. Sade, Jean-Paul Sartre, Philippe Sollers, Jean Starobinski, Stefan Zweig.

Si l’on retrouve quelques éditions originales et formats atypiques, la grande majorité des livres proviennent d’éditions ou de collections « classiques », parmi lesquelles: Cahiers de l’Herne, Gallimard (collections: Bibliothèque des Idées, Folio, L’Imaginaire, NRF, Pléiade, Quarto, Soleil), José Corti, Julliard, L’Âge d’Homme, La Pochothèque, Mercure de France, P.U.F., Skira.

Une partie des titres proposés sont repris dans notre inventaire en ligne, que vous pouvez consulter ici.

A noter que les centaines de livres poches ou venant de « petites » collections, ainsi que les revues littéraires et les exemplaires les moins chers ne sont pas repris dans cet inventaire.

Cordialement

Les libraires

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L’Aérofaune épisode 5
Le mercredi 26 avril 2023
19h

L’Aérofaune épisode 5

Le mercredi 26 avril 2023
19h

Ce mercredi 26 avril, nous avons le plaisir vous inviter à l’écoute du 5ème épisode du documentaire radiophonique l’Aérofaune,  en présence des réalisateurs : Marc Monaco et Sébastien Demeffe.

La série en 6 épisodes amène l’auditeur à entendre les peuples de « Liège Airport », ancienne base militaire convertie en aéroport de marchandise, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les réalisateurs sont partis arpenter le terrain, capter les désirs, les grincements et les tumultes qu’un aéroport fait naître.

Dans cet épisode, « Mille façons de voyager« , vous découvrirez comment les chevaux prennent l’avion; pourquoi les «Chinois» débarquent à Liège Airport; quand les douaniers ouvrent nos colis; qui nettoient les bureaux dans l’ombre et qui sont ceux qui agissent pour le bien de la région liégeoise…

 

Bienvenu.e.s dès 19h, il y aura des coussins, des tapis, et de la chaleur humaine.

 

 

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La Vie sur les crêtes, avec Daniel Blanchard.
Le vendredi 21 avril 2023
19h

La Vie sur les crêtes, avec Daniel Blanchard.

Le vendredi 21 avril 2023
19h

La librairie Par chemins a le plaisir de vous inviter à une rencontre avec Daniel Blanchard, à l’occasion de la parution, aux éditions du Sandre, de la Vie sur les crêtes, vendredi 21 avril 2023 à partir de 19h.

Poète, ancien membre du groupe socialisme ou Barbarie auprès de Cornelius Castoriadis, Daniel Blanchard fut le premier promoteur en France de la pensée de l’écologiste libertaire Murray Bookchin et le cosignataire avec Guy Debord des Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire (1960).

Du souvenir d’enfance de la “vie sur les crêtes” d’un groupe de résistants auquel appartenait son père à l’allègement de Mai 68, de sa découverte exaltée de l’Amérique des contre-cultures au retour à Paris où il rejoint l’aventure artisanale et politique de l’Imprimerie Quotidienne : se dégagent de ce parcours, au-delà des individus, un tableau de la société contemporaine aussi bien qu’une vision poétique du monde.

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Rassemblement en solidarité avec les Soulèvements de la Terre
Le mercredi 19 avril 2023
18h

Rassemblement en solidarité avec les Soulèvements de la Terre

Le mercredi 19 avril 2023
18h

Bonjour à toutes et à tous,


Suite à la manifestation du samedi 25 mars contre les mégabassines à Sainte Soline et à la volonté du gouvernement français de dissoudre les Soulèvements de la Terre, un appel à créer des comités locaux a été lancé. En réponse, un comité local des Soulèvements de la Terre se met en place à Bruxelles. Une adresse mail a été créée à ce sujet : sdt-bruxelles@proton.me


Les Soulèvements de la Terre appellent à des manifestations de solidarité le 19 avril, en France et ailleurs.

L’idée serait donc de se rassembler à 18h au marais Wiels le mercredi 19 avril, où des prises de parole seront effectuées. Le marais Wiels a été choisi de par les luttes écologistes qui entourent l’existence du lieu. Il faudrait y être présent en nombre ! L’appel des Soulevements à la création de comités locaux sera lu, et une banderole sera potentiellement déployée. Il sera expliqué ce que sont les Soulèvements de la Terre, et les prises de paroles seront libres.

C’est l’occasion de faire connaissance, de rencontrer les différents comités qui seraient intéressés pour faire partie du mouvement. Faites donc passer le mot à la fois aux collectifs militants et aux collectifs écolos, paysans, etc. Une page facebook va bientôt être mise en place, ainsi qu’un événement facebook, et sera relayé sur stuut.info. Après mercredi, un autre moment sera organisé pour nous connaître, nous rencontrer, comprendre nos lignes communes et ce que nous pouvons et voulons faire ensemble. Il s’agira d’une discussion publique, nous ne parlerons donc pas de sujets sensibles, qui feront l’objets de temps à part.

Venez nombreux et nombreuses, venez masqué.e.s ou non, invitez du monde !


A très vite

 

Ci-dessous l’appel des soulevements de la terre :

Des comités locaux des Soulèvements de la Terre :

Cette année, des groupes d’organisation se sont formés localement pour se ressaisir collectivement de la dynamique des Soulèvements de la Terre. Ces groupes locaux répondent à un double objectif.

D’un côté, ils participent à la montée en puissance du mouvement en mobilisant localement pour les actes du calendrier national. Ils organisent des réunions publiques, collent des affiches, louent des bus, viennent à nombreux ou encore aident aux différentes commissions qui rendent possibles les actes (cantines, logistiques, communication, etc.).

De l’autre, ils permettent d’ancrer les Soulèvements de la Terre. Ils sont en lien avec les luttes locales autour de chez eux, ils font vivre la composition propre aux Soulèvements, ou encore, ils organisent des veilles écologiques.

Cette dynamique est toute jeune, mais on compte déjà de nombreux comités locaux explicites ou non,répartis un peu partout en France (Cévènnes, Bretagne, Pyrénées Orientales, Manche…). Tout un maillage territorial peut ainsi se tisser, de proche en proche, permettant à la fois de construire des alliances, de soutenir les luttes, et de se donner de la force d’organisation pour les actes du calendrier national.

Le lien de ces comités, mis à jour au fur et à mesure :
https://umap.openstreetmap.fr/en/map/les-comites_897364#9/47.6052/-0.1126

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Gouverner la biodiversité ou comment réussir à échouer. Vincent Devictor.
Le lundi 17 avril 2023
19h

Gouverner la biodiversité ou comment réussir à échouer. Vincent Devictor.

Le lundi 17 avril 2023
19h

Nous avons le plaisir de vous inviter lundi 17 avril à 19h à Mundo-B (n°26 d’Edimbourg – Ixelles) pour une soirée réalisée en partenariat par Natagora et la librairie Par Chemins et Ruines avec le LIEU-ULB.

 

Vincent Devictor (CNRS / Université de Montpellier), biologiste, rédacteur en chef de la revue Biological Conservation et auteur d’une thèse consacrée à la prise en charge technoscientifique de la crise de la biodiversité, nous présentera un texte polémique :  Gouverner la biodiversité ou comment réussir à échouer. La présentation (45min) sera suivie d’un moment d’échange (45min) et se conclura vers 21h.

A partir de l’analyse des textes et moments fondateurs de la notion de biodiversité, Vincent nous rappelle utilement que l’histoire de l’environnement global est une histoire politique : « Au fond, le rapport de force est relativement stable. Il oppose des populations humaines dominantes à d’autres populations dominées, avec comme moteur un environnement matériel et biologique exploitable à loisir. L’état de cet environnement et des corps qui s’y trouvent faisant figure de simple variable d’ajustement dans un triple mouvement d’exploitation des humains, des non-humains et des ressources naturelles.» (p.18).

Il développe également une critique radicale de la nouvelle gouvernementalité écologique : «Trier, fonctionnaliser, substituer, sont trois des principaux processus de cette reconfiguration. L’abandon de l’écosystème comme machine productive à exploiter laisse place à l’optimisation de la gestion des êtres vivants compris comme membres d’un stock de ressources.» (p.35)

Enfin, il nous fera état de perceptions alternatives à l’approche utilitariste actuellement dominante : « Il y a un lien physique, irréductible entre une proie et un prédateur, entre la lumière et les plantes, les arbres et les champignons. Cette vision est pour moi assez profonde : en détruisant un individu, une population, un habitat, je détruis des liens. (…) Les liens s’incarnent très concrètement dans des corps biologiques. Liens et corps meurent. Ils sont finis et dynamiques. Mais cela ne dit rien des conditions ni des justifications de leurs destructions.» (p.66)

Une création sonore des Compagnons de l'imaginaire
Une création sonore des Compagnons de l’imaginaire
Le mercredi 12 avril 2023
19h

Une création sonore des Compagnons de l’imaginaire

Le mercredi 12 avril 2023
19h
GLOBAL 404
En 2020, dès les premières semaines du confinement, nous percevons la nécessité de s’interroger sur l’état de nos démocraties, de nos libertés, de nos rapports les uns avec les autres. De là est né GLOBAL 404. Une fiction audio cyberpunk qui rassemble 14 acteurs.
L’histoire se passe en 2029. Les confinements s’enchaînent depuis 9 ans poussant chacun à se résigner derrière son écran. La banalisation du monde virtuel et des nouvelles technologies dans le quotidien a insidieusement permis d’instaurer un contrôle permanent de la population.
Grégoire Python, allias Py, lanceur d’alertes et hacker, tente de créer une Intelligence Artificielle douée d’une « pensée autonome » pour l’aider dans ses offensives contre le gouvernement. Quand SYANN, cette fameuse IA prend vie, elle lui révèle bien plus que ce qu’il n’avait osé imaginer…
La saison 02 de GLOBAL 404 est en cours d’écriture. Cette production Par chemins et ruines bénéficie du soutien du Fond d’aide à la création radiophonique de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Venez découvrir les 5 premiers épisodes en présence de l’auteur réalisateur Pierre-Etienne Vilbert.
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Il faudra faire avec nous, Lë Agary
Le vendredi 31 mars 2023
19h

Il faudra faire avec nous, Lë Agary

Le vendredi 31 mars 2023
19h

Nous accueillons Lë Agary pour une présentation de Il faudra faire avec nous, un manuel de sabotage déguisé en roman ou, plutôt, roman déguisé en manuel de sabotage. Il nous embarque dans les pas et les pensées d’une activiste qui, chaque jour, lutte sur de nombreux fronts pour renverser un monde personnifié par Franck. Un jour trader, le lendemain vigile, préfet ou simple troufion au tonfa, celui-ci incarne le cynisme du capitalisme et sa violence. Au fil des actions et des amitiés qui les constituent, ce récit est rythmé par l’urgence de la révolte et l’exigence d’habiter le monde avec le feu.

Face à l’exacerbation de la répression étatique, ce livre nous plonge dans l’enthousiasme tenace de la révolte contre les injustices et ceux qui les provoquent. Face aux clichés médiatiques qui disqualifient l’activisme militant, Il faudra faire avec nous restitue la générosité et la spontanéité de celles et ceux qui désirent tout à la fois bousculer l’ordre social et constituer des collectifs solides et audacieux.

Extraits :

« Nous ne sommes que deux, il surveille mes arrières, je n’ai pas retenu son prénom, c’est mieux comme ça. Les lames du coupe-boulon s’enfoncent dans le caoutchouc avec une facilité encourageante. Il y a cinq pistolets par numéro de pompe, il y a dix numéros, j’ai calculé, je suis ici pour au moins huit minutes sa mère. Le foulard ne tient pas, je n’ai pas le temps de l’ajuster, je compte sur la visière de la casquette et la tête penchée. C’est long huit minutes quand un truc en toi te dit de fuir dès la première seconde. Mes oreilles sont dressées, s’il siffle je décampe vers la déchetterie, un vélo m’attend de l’autre côté. »

« Il y a un petit chantier en bord de voie et Gabin commence à le déménager. On empile joyeusement sur les rails les barrières rouges et blanches à grands bruits et à grands renforts de doigts d’honneur et de mots doux. L’outrage à agent, ça les excite vachement, ils y voient tout de suite le petit billet, l’argent de poche facile d’accès, le racket par la loi encadré. Et comme ils ont l’air d’hésiter, je prends une pierre et commence à défoncer un feu tricolore en choisissant l’orange, le truc du milieu, le tiédasse. Là ils sont un peu obligés de bouger leurs derches, les spectateurs sont nombreux à la station de tram et le spectacle c’est moi. »

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Les cailloux meurent aussi – écoute radiophonique + livre
Le vendredi 24 mars 2023
19h

Les cailloux meurent aussi – écoute radiophonique + livre

Le vendredi 24 mars 2023
19h

Écoute suivie d’une rencontre avec l’autrice Mathilde Schoenauer Sebag

LE PODCAST
Adélaide est chimiste. Un jour, alors qu’elle s’apprête à lancer une petite synthèse, elle se rend compte qu’elle entend certains atomes parler. Elle se lie d’amitié avec deux d’entre eux.
De quoi sont faites les relations entre humains et objets ? Quelles  hiérarchies sous-tendent le règne de la matière ? A quoi ressemble la « vie » d’un atome, son extraction ?
Adélaide, pour les écouter, les emmène se promener dans une usine désaffectée de transformation du charbon, en banlieue de Charleroi. Le périple leur échappe et ils parviennent aux confins de la matière, de l’univers. Dans une moiteur rassurante, tiède et cosmique.

Souvenirs d’extraction, errances électroniques, amertume d’une matière considérée pour ce qu’elle peut faire, jamais pour ce qu’elle est ; ce docu-fiction est une rencontre intime avec les atomes, une excursion dans un monde lumineux quand on s’en approche suffisamment, sombre quand on le détruit. Une oreille tendue vers les milliards d’histoires muettes.

LE LIVRE
Dans la galerie de la mine, Adélaide trouve un livre, qu’elle ramène dans le monde physique.
Ce livre est à l’objet sonore ce qu’un corps est à un esprit. L’un ne peut exister sans l’autre.
Y sont abordées les questions de transition numérique et d’extraction minière.
La colère, la tristesse, la joie fusionnent, le temps ne fera pas demi-tour.

L’ÉQUIPE
Réalisation, autrice – Mathilde Schoenauer Sebag
Avec les voix d’Audrey Esnault, François Ischia, Matthieu Chassé, Ana Maria Lozano Rivera, Anne Sauzède-Lagarde, Matthis Pernet, Sylvain Le Falher, Florent Lanquetin, Yan Pasquet, Vincent Rocquemont, Mathilde Schoenauer Sebag
Textes d’Henri Gougaud, Éditions du Seuil, Chris Marker
Prise de son – Jeanne Debarsy, Emmanuel Botteriaux, Aurélien Lebourg
Montage – Mathilde Schoenauer Sebag
Création sonore, harpe – Duu Din Ka
Flute – François Ischia
Mixage – Rémi Girard
Conseil scientifique – Matthieu Chassé, Ana Maria Lozano Rivera, Inés Calvo, Ileyk El Mellah
Graphisme, impression et petits cailloux – Juliette Damien
Peintures – David Temprano Mediavilla

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Lieu l’autre de Tristan Mertens
Le jeudi 23 mars 2023
19h

Lieu l’autre de Tristan Mertens

Le jeudi 23 mars 2023
19h

Lieu l’autre de Tristan Mertens, éditions isabelle sauvage,

Ecriture mouvante, les poèmes de Tristan Mertens nous traversent.
Ils inventent un tracé sobre, et discret, à la limite de l’invisible.
Nous parlent de la matière, des sensations, des paysages où l’on s’enfonce pas à pas.
Ecriture d’une voix, et, plus encore peut-être, d’une respiration ; l’écoute du souffle y ponctue la lente appariation des images.
Nous sommes tirés vers l’ailleurs, et cependant toujours ici, comme retenus sur le bord.
Dans l’entre-deux des mondes, sur le point de disparaitre.
Poèmes de l’espace et du temps, ils se tiennent sur le seuil pour dire la mémoire et l’attente.
Mais aussi le retour de l’ami, de l’amante, jusqu’à ce que rien n’en puisse témoigner…
Entre réunion de soi et séparation d’avec l’autre, la parole égrène les notes silencieuses d’une vie ouverte à la rencontre.

comme on arrive tard très seulement.
dans les petits tas de l’enfance.
et comme étranger après tout.
on découvre encore un visage.
la face trouble souvent des présences.

Tristan Mertens dira quelques uns de ses poèmes ; plus précisément, selon ses mots : un passage de ce recueil et d’autres textes inédits pour les tester dans la voix.
P.S :Vous pouvez lire un compte rendu de ce recueil par Claro-Le Clavier Cannibale: Tristan Mertens, l’instinct des ricochets

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Ecoute radiophonique avec Désorceler la finance
Le dimanche 19 mars 2023
19h

Ecoute radiophonique avec Désorceler la finance

Le dimanche 19 mars 2023
19h
Désorceler la finance vous propose une écoute, en public, du premier épisode de sa série documentaire radio sur le pouvoir sorcier des mots.
En ce mois de mobilisation pour le droit au logement, à Bruxelles et partout en Europe, en ce mois de relance du projet immobilier Key West, en ce mois d’expulsions, encore, l’écoute de ce premier épisode dédié au logement sera aussi l’occasion de se dire où en sont les luttes, contre les projets néfastes des promoteurs, contre les expulsions, et pour une ville par et pour ses habitant.e.s.
Cette première écoute publique se fera en présence des auteur.ices et de certain.e.s protagonistes de l’épisode, membres du Front anti-expulsion. Repas léger offert après l’écoute.
La réalisation de ce documentaire a obtenu le soutien financier du FACR et de l’ACSR, ainsi que de la fondation Mycelium. C’est le premier d’une série de cinq épisodes, qui chacun part d’enjeux essentiels de nos existences: le logement, l’alimentation, la santé, le travail et la vieillesse.
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rencontre avec Fatima Ouassak – Pour une écologie pirate et La puissance des mères
Le mardi 07 mars 2023
18h30

rencontre avec Fatima Ouassak – Pour une écologie pirate et La puissance des mères

Le mardi 07 mars 2023
18h30

Le mardi 7 mars à 18h30, nous accueillons Fatima Ouassak au Miro (449, rue de Mérode, 1190), non loin de la librairie.

Politologue et activiste, Fatima Ouassak a formulé dans son premier ouvrage (La puissance des mères. Pour un nouveau sujet révolutionnaire, 2020) et avec l’ouverture de la maison Verdragon à Bagnolet, une proposition politique écologiste à partir d’un point de vue apparemment minoritaire et périphérique : celui des mères des quartiers populaires comme sujets politiques.

Avec son nouvel ouvrage, Pour une écologie pirate, elle revient plus spécifiquement sur l’instrumentalisation de l’écologie contre les habitants des quartiers populaires, et sur les obstacles politiques et symboliques à renverser pour qu’émergent d’autres trajectoires écologiques, menées à partir de ces territoires.

Les mondes de nos ancêtres se sont déjà effondrés. Et pourtant nous sommes là, nous rions avec nos enfants. Nous résistons toujours. Notre écologie doit être une écologie de résistance. Sereine. Sans panique. Une écologie du présent. Faisons notre part là où nous sommes aujourd’hui, cela changera la donne pour le monde entier demain. La mesure doit être celle de nos luttes et de nos victoires aujourd’hui, pas celle des résignations et des fatalismes hypothétiques.      

Fatima Ouassak, La puissance des mères, chapitre 4. Reconquérir le pouvoir et le territoire,  éd. La Découverte, 2020 p.222.

 
L’écologie pourrait devenir un outil redoutable pour reconquérir l’espace public. Avec au centre l’enjeu du territoire, et en réalité de la terre : les descendants de l’immigration postcoloniale ont besoin, eux aussi, d’être liés à une terre, à la terre. La terre de leurs ancêtres leur a été spoliée. Et ils sont nés sur la terre de ceux qui l’ont spoliée. Depuis, ils sont comme amputés d’un besoin fondamental pour vivre et pour lutter. Pour vivre, afin que leurs enfants puissent circuler librement, respirer. Pour lutter, parce que les luttes pour reconquérir le pouvoir confisqué, quand elles sont hors-sol, sont vouées à l’échec. C’est notamment pour ces raisons qu’à mon sens l’écologie doit devenir le projet politique central dans les quartiers populaires. C’est l’outil qui répond le mieux aux enjeux de pouvoir et de territoire spécifiques aux populations qui y vivent. Avec les mères comme sujets politiques. 
Fatima Ouassak, « Un projet écologiste du point de vue des quartiers populaires », DARD/DARD 2021/2 N°6, p.26-37

 

La menthe sauvage au quartier Orban / St Antoine

Le vendredi 10 février 2023
18h

Bonjour !

Nous vous invitons, le vendredi 10 février à 18h à la librairie Par Chemins (rue Berthelot 116), à une rencontre entre Mohammed Kenzi, spécialement venu de Suisse, et des habitantes des quartiers de Forest et Saint Gilles, Hayat Benali et Latifa Elmcabeni. 

Mohammed, Hayat et Latifa nous raconteront leurs histoires de vie, partageront leur vécu, par rapport aux quartiers, aux violences policières, aux transformations urbaines, et aux luttes.

Mohammed Kenzi, auteur de La menthe sauvage, nous racontera son enfance au bidonville de Nanterre (Paris) dans les années 1960, le racisme et la répression, mais aussi ses chemins hors de la grisaille et de la boue. La venue à Bruxelles de cet auteur, qui vit aujourd’hui à Genève, est une première et crée l’occasion de cette rencontre.

Latifa Elmcabeni, du Collectif des Madrés, nous racontera son parcours, sa vie dans le quartier Bethleem à St Gilles et ses luttes contre les violences policières, dont les jeunes sont les premières cibles.

Hayat Benali qui a fondé l’association Le sourire de Soufiane, suite à la mort de son neveu Soufiane en juillet 2020, nous parlera de cette histoire récente, qui est encore une blessure ouverte, en lien avec le quartier Orban / Saint Antoine, dans lequel nous nous inscrivons.

Cette rencontre ne sera pas organisée comme une conférence mais plutôt comme un espace où toutes les personnes présentes pourront se rencontrer et partager des récits de vies ou de luttes collectives. Les invitations ont été envoyées principalement à des habitant.e.s du quartier Orban – Saint-Antoine (merci de ne pas la partager publiquement ou trop largement).


La discussion sera suivie d’un repas offert. Si vous en avez la possibilité, merci de nous confirmer votre présence à l’adresse : librairie.berthelot@gmail.com

 

 

 

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Hommage à Soufiane. Installation d’un banc dans le quartier.
Le mercredi 25 janvier 2023
16h

Hommage à Soufiane. Installation d’un banc dans le quartier.

Le mercredi 25 janvier 2023
16h

Nous vous invitons à l’inauguration d’un banc dédié à la mémoire de Soufiane Benali à Forest, ce mercredi 25 janvier 2023, à 16 heures, au carrefour de la rue des Alliés et de la rue de Mérode.

Soufiane est un jeune forestois, décédé à 23 ans dans des circonstances tragiques, le 5 juillet 2020, devant la maison familiale sur le square Orban.

Le quartier Saint-Antoine, quartier populaire et dense du bas de Forest, est fragilisé par des inégalités sociales et environnementales qui durent depuis des années. Elles s’inscrivent dans l’histoire industrielle et dans le racisme structurel qui traverse notre ville et avaient provoqué en 1991 “les émeutes de Forest”. Ces inégalités ont malheureusement été aggravées par le confinement du printemps 2020, qui a notamment entraîné une recrudescence des trafics de drogues dures et provoqué ce nouveau traumatisme collectif : un jeune assassiné, deux jeunes blessés par balles et trois jeunes inculpés.

Pour que les habitants et habitantes puissent s’exprimer, pour que les pouvoirs publics ne puissent plus ignorer cette situation, plusieurs associations du quartier se sont organisées pour graver cette histoire dans l’espace public de manière concrète et symbolique.

Ce banc a été réalisé en partenariat avec la famille de Soufiane, l’association le Sourire de Soufiane, l’association Par Chemins et Ruines, la Maison des Jeunes de Forest et l’association le Mercredi des voisins de la rue de Mérode, dans le cadre d’un appel à initiatives citoyennes de la commune de Forest. Les différents partenaires seront présents pour l’inauguration du banc.
Un moment de rassemblement, d’hommage, de recueillement et de solidarité est prévu.

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(14h-16h : Mercredi des voisins de la rue de Mérode (dont un tronçon est temporairement fermé à la circulation).

16h-17h
– transport du banc depuis l’atelier de l’association Par chemins et ruines
– installation et fixation du banc au carrefour de la rue des Alliés et de la rue de Mérode
– moment de recueillement et de solidarité
– partage informel et convivial (chez Miro)

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café philo avec Natagora.
Le lundi 16 janvier 2023
19h

café philo avec Natagora.

Le lundi 16 janvier 2023
19h

Le lundi 16 janvier à 19h, nous accueillons un café philosophique organisé par Natagora Bruxelles*.
Quel est notre rapport à la nature?
Qu’est-ce qui influence notre perception de la nature ?
Quid de la nature en ville?

Natagora Bruxelles et la librairie Par Chemins, vous invitent à réfléchir ensemble à un sujet en lien avec ces questions sous forme d’un café philo. L’idée n’est pas d’écouter des experts, mais bien d’échanger sur base de notre vécu, de nos lectures ou autres ressources qui suscitent la réflexion. Nul besoin d’être philosophe pour participer, il suffit d’avoir envie d’enrichir son point de vue avec celui des autres. Chaque participant·e est libre de proposer une question (max 20 mots), et nous déciderons ensemble en début de soirée, sur laquelle portera la discussion.

Les boissons sont prévues par la librairie.
N’hésitez pas à amener de quoi grignoter. Le sommet de Damas, snack syrien au 135 avenue Wielemans peut agréablement vous sustenter.

*Active en Wallonie et à Bruxelles, Natagora veille à enrayer la dégradation de la biodiversité et à reconstituer un bon état général de l’environnement, en équilibre avec les activités humaines. Forte de plus de 40 000 sympathisants, l’association étudie la nature menacée, la protège à travers l’acquisition et la gestion de réserves naturelles, sensibilise et veille à influer sur les décideurs. L’association gère notamment https://observations.be/ outil de mutualisation des observations naturalistes. La nature en ville est actuellement l’un des principaux axes de travail de l’association.

 

NO OU LE PACTOLE Redim
Présentation de « No ou le pactole »
Le mercredi 11 janvier 2023
19h

Présentation de « No ou le pactole »

Le mercredi 11 janvier 2023
19h

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous inviter mercredi 11 janvier à 19h à la présentation  du livre No ou le pactole paru aux éditions La lettre volée en présence de l’autrice, Rachel M. Cholz.

 

No ou le pactole, c’est un texte sur une femme de la rue: Noémie. C’est une observation d’elle et son gang, qui rejeté et contraint de rester dehors, garde une liberté que même les flics envient.

Noémie, elle tue les moustiques et les doigts avec. Il faut le savoir. Quand elle prend un truc, elle tue les deux. Quand elle boit un truc Noémie, elle se boit aussi. Elle se boit le noyau jusqu’au fornix, et là elle s’oublie. C’est le moment où le monde autour redoute et attend qu’il se passe des choses.

Les flics ils aiment bien Noémie. Ils regardent ce qu’ils n’ont jamais été et ce qu’ils ne seront jamais. Un aimé et regretté des deux, parce que c’est sûr qu’ils ont pas ses dents, mais ils ont pas sa liberté. Ils sentent eux-mêmes, bien comme il faut dans leur bleu, qu’ils arrivent même plus à l’arrêter.

No ou le pactole c’est d’abord une observation, puis une extrapolation, proposant tout au long de l’histoire des incarnations multiples. On rencontre d’abord Noémie, puis tous les gens qu’elle côtoie.  Ses proches prennent des noms, des couleurs qui déterminent le contexte de la place. Les actions sont disséminées. Comme on s’arrêterait sur des flashs. Il s’agit de rentrer et de sortir d’un contexte en permanence.

Noémie, elle vivote entre la demande de tunes et ses potes de bancs en bancs.  Ils vivent au jour le jour, tiennent pour le lendemain avec les conflits de la veille.
Croire pour aujourd’hui et boire pour croire demain.
Comme ça,
l e   r é g i m e   à   l a   N o.
 
Le corps n’est plus donné pour la représentation, alors il devient un espace de sensation. Entre la tendresse et la baston.  Mais à force, ça doit toujours frapper plus fort. Parce que pour rester en vie, il faut sentir un peu les coups. Et après c’est le corps qui travaille, qui cicatrise et se répare là où ça a tranché ou pris le béton.


Et ça pardonne pas les cicatrices, surtout quand t’es une nana. Tu vas pas te refaire une réputation avec un beau carré plongeant, ça suffit pas.

No ou le pactole, c’est une ritournelle. Un chant qui rentre dans le bios de la place pour s’imprimer dans le quartier. On suit Noémie qui se répète. On suit Noémie qui se pète tout. On suit Noémie jusqu’à ce que. Car ici la vie se mesure toujours à l’excès. C’est tout.

L’intérieur n’a plus de mise, L’intérieur n’est plus une mise car tout le monde à déjà fait tapis. Alors il ne s’agit plus que d’une question de jeu. De cartes vides. Qu’il faut battre le plus vite possible, pour encore sentir les coups. Sentir les coups, ça rassure. Finalement, arrive le moment où on a envie de perdre, juste pour sentir les coups. Sentir, c’est l’enjeu. La mise, c’est l’envers. Une question d’épaisseur.

Ce texte est à la fois une ode à la survie, à la fois à la dramaturgie de la langue. La langue veut circuler comme le regard, en dénichant les détails à travers la foule. On a souvent tendance à passer par la victimisation quand on traite le sujet de la rue. Ici, il s’agit de montrer autre chose. Des personnalités fortes. Souvent plus fortes que nous. Des personnalités drôles et parfois tendres. Et une certaine solarité, évidemment.

Recto - V1A(1)
La Pierre Verte. conte.
Le mardi 10 janvier 2023
19h

La Pierre Verte. conte.

Le mardi 10 janvier 2023
19h

Le mardi 10 janvier à 19h, nous accueillons Alice Beaufort pour un conte intitulé La Pierre Verte, suivi d’un moment d’échange avec l’autrice.

Une histoire d’empuissancement*, de sororité et de résilience.
Dans un petit village entre collines et rivières, Rose, une jeune fille grandit auprès de sa grand-mère, la guérisseuse. Ce soir-là, c’est la fête au village. Elle danse autour du feu. Ce soir-là, c’est une nuit sans lune et sa vie va basculer.
Durée : 50 min
A partir de 13 ans. TW : une scène de viol est racontée.

* Empuissancement ou comment retrouver son pouvoir, non pas au sens de « pouvoir sur » mais un « pouvoir de pouvoir », « le pouvoir du dedans » selon Starhawk

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Faire la ville en commun ? Un manuel pour les communs urbains : Urban Commons Handbook
Le vendredi 16 décembre 2022
19h

Faire la ville en commun ? Un manuel pour les communs urbains : Urban Commons Handbook

Le vendredi 16 décembre 2022
19h

Vendredi 16 décembre à 19 heures, nous accueillons deux autrices, Doina Petrescu et Ana Méndez de Andés, pour une présentation (en français et en anglais) d’un manuel pour les communs urbains / urban commons handbook. Ce manuel, en anglais, présente une compilation de définitions, d’expériences et de références autour de certaines questions clés qui se posent lorsqu’on réfléchit à la mise en commun de la ville. Doina est enseignante en architecture et design et pratique au sein de l’atelier d’architecture autogérée (aaa) à Paris ; Ana est architecte et urbaniste, elle a participé aux tentatives municipalistes qui ont gouverné plusieurs métropoles espagnoles entre 2015 et 2019.

Depuis longtemps, les communs sont considérés comme un moyen de générer des processus sociaux capables de réinventer, maintenir et reproduire nos vies face à des changements et des incertitudes alarmantes. Les processus émergents de mise en commun présentés dans ce manuel se transforment en projets et en espaces capables de remettre en question le processus d’accumulation, d’extraction et d’enfermement des processus sociaux matériels et immatériels.

Ce processus nécessite l’invention de nouveaux types d’institutions, d’espaces et même d’acteurs. Comprendre les biens communs urbains comme des systèmes d’organisation pour la gestion collective à travers des modèles de gouvernance démocratique radicale nous permet d’aborder les problèmes de résilience, de changement climatique, de diversité et d’inégalités d’un point de vue à la fois constructif et relationnel.

Le manuel est une invitation à penser les éléments susceptible d’activer les communs urbains en tant qu’outils de transformation de l’avenir, selon sept axes :

  • l’écologie – comme nécessaire réparation planétaire avec de multiples déclinaisons (sociales, environnementales, politiques, économiques) ;
  • les lieux comme rapports et pratiques, situées et locales, d’être, de penser et d’agir.
  • La gouvernance comme définition de règles, de normes et de protocoles, nécessaires pour produire et re-produire des pratiques communes ;
  • l’économie par les différentes « économies non capitalistes», basées sur l’intérêt mutuel, le partage, la coopération ;
  • les savoirs comme une composante essentielle des communs urbains qui remettent en question la marchandisation croissante de l’éducation, et comme enquêtes à partir des pratiques d’apprentissage social et mutuel ;
  • les infrastructures comme les matérialités de nos manières de vivre, de travailler, de produire et de nous reproduire en tant qu’êtres sociaux, qui se manifestent en logements, transports, systèmes de gestion des déchets…
  • les socialités plus particulièrement les communautés coopératives et leur capacité à maintenir, à reproduire et à transformer la vie urbaine.

Ce livre est le résultat d’un processus collectif impliquant des conversations et des événements publics organisés dans et autour de l’Université de Sheffield pendant trois ans (2018 – 2021) par le collectif de recherche Urban Commons : Emre Akbil, Alex Axinte, Esra Can, Beatrice De Carli, Melissa Harrison, Ana Méndez de Andés, Katharina Moebus, Thomas Moore et Doina Petrescu. Les événements, et le processus d’écriture qui les a accompagnées, ont permis d’apprendre les uns des autres et de soutenir mutuellement notre pratique, notre recherche et notre enseignement qui explorent les possibilités ouvertes par une conception des villes comme des communs.

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Complet ! Arpentage. Une histoire du sabotage
Le jeudi 15 décembre 2022
19h

Complet ! Arpentage. Une histoire du sabotage

Le jeudi 15 décembre 2022
19h

Nous accueillons une session d’arpentage organisée par l’association Quinoa.
Les inscriptions sont closes à présent.

« Avec sa session d’arpentage « A l’Arrache », Quinoa te propose une lecture collective de « Histoire du sabotage. » de Victor Cachart paru aux éditions Libre en 2022. On vous propose de parcourir les nombreux mouvements qui s’opposent à toutes les formes d’exploitation et d’oppression : des attaques contre la fortification durant le Moyen Âge, aux incendies contre les antennes 5G aujourd’hui, en passant par les traine-savates dans les usines et le sabotage de la colonisation, ces deux tomes permettent de comprendre ce qu’est le sabotage et pourquoi il est toujours d’actualité. »

 

 

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Politique et immensité
Le mercredi 14 décembre 2022
19h

Politique et immensité

Le mercredi 14 décembre 2022
19h

Rencontre autour de Politique & Immensité, Impacts et rétroactes de la première Université d’été des immenses ou Les immenses à votre écoute,
du Syndicat des immenses, sous la direction de Laurent d’Ursel et Nicolas Marion, maelstrÖm ReEvolution, octobre 2022, En présence de Laurent d’Ursel, Daniel Rivet et Grégoire Walleborn

Immense, (acronyme d’Individu dans une Merde Matérielle  Enorme mais Non Sans Exigence), est le nom, ni stigmatisant ni réducteur, des personnes en mal-logement ou en non-logement, précédemment appelées SDF, sans-abri, précaires, sans-papiers, etc.

Syndicat des immenses est depuis 2019 en Région de Bruxelles-Capitale le nom d’un syndicat hyper actif, portant la voix, les combats et les revendications des immenses.

Université d’été des immenses est le nom donné au croisement et à l’enrichissement mutuel des expertises d’immenses et d’universitaires, de travailleurs, de travailleuses et de politique, autour de quelques thèmes. Un long travail réflexif précède et suit chaque Université des immenses, lequel passe par la publication d’un livre qui fait le point provisoire sur les thèmes choisis.

Politique et immensité est le titre du livre résultant de la première Université d’été des immenses, qui s’est tenue le 22 octobre 2021 à la VUB. Non content de rendre compte de la richesse de l’évènement, le livre enjoint le lecteur à saisir la balle au bond. D’où son sous-titre : « Les immenses à votre écoute ».

Les 4 thèmes choisis :

  1. Zéro déchet humain – contre l’économie du gaspillage (humain)
  2. Pour dire l’immensité, des mots sont à inventer et certains sont à bannir – pour un thésaurus de l’immensité
  3. La vie rendue invivable – contre la nécropolitique à l’œuvre dans les politiques sociales
  4. Fêter la Saint-Covid le 13 mars ? – le virus a exacerbé les inégalités et sorti des personnes de la rue

Quelques extraits du livre soulevant des questions que nous traverserons lors de cette soirée, en compagnie de Laurent d’Ursel, secrétaire révocable du Syndicat des Immenses ainsi que de Daniel Rivet et Grégoire Wallenborn :

Les immenses sont aux premières loges de la destruction du vivant. On pourrait même affirmer qu’ils sont les sentinelles de notre système socio-écologique. En écologie, une espèce sentinelle est sensible à certaines transformations qui sont des dégradations. Elles lancent l’alerte si on sait les écouter et les comprendre. Les immenses sont les sentinelles de l’état social face au délitement des conditions socio-écologique : ils montrent, via la fin du mois, qu’ils sont touchés par la fin du monde. Leur horizon temporel est simplement plus court, devant chercher chaque jour à sauvegarder leur existence.
(Les immenses sentinelles de notre système socio-écologique, par G. Wallenborn, p.177)

Car « immense » veut, avant tout, suppléer le manque de diagnostic politique de « sans-abri » : « immense » est un vain mot si on n’y entend pas les revendications afférentes. Dire « immense » et ne plus dire « sans-abri » tiendrait de la cosmétique ou du ravalement de façade si le nouveau vocable n’était pas indexé à une défense des droits des personnes concernées. On ne fait pas du politiquement correct (au sens hypocrite et superficiel du terme) : on lance l’ « immensément pertinent ».
(Les mots : mobilisation générale !, par L. d’Ursel, p.190)

Le propre de l’hypothèse nécropolitique est le postulat que ce genre d’expérience n’est jamais fortuit, mais est, plutôt, le résultat d’une rationalité sociale et politique qui est nécessaire au fonctionnement et à la reproduction du système social dans lequel nous vivons. Dans ce système, il doit exister des populations dont le lot quotidien n’est ni l’extermination pure et simple (le nettoyage ethnique, le génocide, etc.), ni la possibilité, assurée par des dispositifs étatiques, de vie une vie valant la peine d’être  vécue, une vie épanouie, mais d’être confronté à un quotidien qui est systématiquement dépouillé de tout ce qui permet à un être humain d’accorder sa confiance au monde et à ses semblables, de sortie à étioler, à petit feu, sa puissance d’agir. Nous pouvons ici penser, outre aux immenses, à toute une panoplie de catégories sociales contemporaines : à commencer par les populations soumises au racisme – et il faut insister sur le fait que le concept de nécropolitique vient précisément des études critiques de la race – jusqu’aux immigrés avec ou sans papiers, vivant dans les conditions de vie qui les déshumanisent de façon systématique.
(La vie rendu invivable ou contre la nécropolitique à l’œuvre dans les politiques sociales, G.Tverdota et N.Marion, p.211)

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Ecoutes Radios
Le samedi 03 décembre 2022
19h

Ecoutes Radios

Le samedi 03 décembre 2022
19h

Nous avons le plaisir de vous inviter à l’écoute des courts documentaires radio « A Trap Toi« , « Le vent souffle où il veut« , suivi d’un court débat et d’un morceau de rap enregistrés à l’IPPJ * Saint-Servais. Ce sera ce samedi 03/12 à partir de19h.

Le vent souffle où il veut – 10′

Ce portrait est l’histoire d’un homme
Qui grimpe dans les arbres
Et un arbre, c’est aussi un corps.

Une création de Clara Alloing et Adrien Chevrier (2022).

–  A Trap Toi – 26′

En présence d’une partie des réalisatrices

Cette pièce sonore est issue d’ateliers d’expérimentation collective de radio et musique électronique à l’IPPJ de Saint Servais* avec six jeunes filles âgées de 12 à 18 ans. S’y tissent instantanés de l’atelier – espace précieux d’expression libre – et récits qui témoignent de leurs expériences au sein de l’institution.
Une mélopée façon trap qui touche et pique.

Réalisé par Katarina, Lorrah, Chloé, Maeva, Shaima & Jennifer, accompagnées par Célia, Léa & Cabiria.
Montage final par Cabiria Chomel
Mixé par Aurélien Lebourg
Problème Antique, morceau réalisé par Katarina, Lorrah, Chloé, Shaima & Jennifer, mixé par Léa Roger & Flavio Bagnasco, masterisé par Flavio Bagnasco
Coeur Brisé, morceau réalisé par Jennifer, masterisé par Flavio Bagnasco

Avec le soutien d’Un Futur pour la Culture, CFWB, le Centre Culturel du Brabant wallon, CCBW & en partenariat avec Radio Campus.be

Débat sur la violence -12′ – Paroles de filles –  3′

Urbanisa’son, AMJ et Comme un Lundi sont restées plusieurs jours avec une quinzaine de jeunes filles de l’IPPJ de Servais. L’atelier a adopté une démarche participative où les jeunes mettent en mot et en images leur vision de la violence.  Pour alimenter leur réflexion, elles rencontrent des personnes ressources de leur choix : Rachid Madrane (ministre de l’Aide à la jeunesse à ce moment-là), Jean-Marc Mahy ancien détenu, Anne D’Alcantra (psychiatre)… Ce que vous allez entendre c’est un débat et un rap à travers lesquels elles ont voulu exprimer les différentes formes de violences qu’elles subissent quotidiennement. Elles évoquent la difficulté d’être éloignées de leur famille, d’être enfermées et d’une violence institutionnelle dans laquelle elles sont contraintes d’évoluer.

 

Il y aura des tapis, des coussins, et des boissons pour se réchauffer,

Bienvenu.e.s!

*IPPJ: Institution Publique de Protection de la Jeunesse

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Vente exceptionnelle de psychanalyse !
Le samedi 26 novembre 2022
11h

Vente exceptionnelle de psychanalyse !

Le samedi 26 novembre 2022
11h

Bonjour,

Nous avons acquis ces derniers mois, lors de divers achats, plus de 500 livres et plus de 600 revues dans le champ psychanalytique. 

Nous les mettrons en vente à la librairie Par Chemins, rue Berthelot 116 à 1190 Forest, le samedi 26 novembre (de 11h à 19h) et le dimanche 27 novembre (de 14h à 17h).

Vous pouvez vous faire une idée des livres proposés en consultant notre inventaire en ligne qui reprend une partie (mais pas la totalité!) des titres.

Il y a de nombreux ouvrages de et sur Freud et Lacan, dont 17 des 20 tomes des Oeuvres complètes de Freud parus aux P.U.F. ( sous la direction de A. Bourguignon, P. Cottet & J. Laplanche ; sont manquant les tomes I, V et VII).

Ainsi que plusieurs titres de : Jean Allouch, Didier Anzieu, Piera Aulagnier, Ludwig Binswanger, Hervé Castanet, Janine Chasseguet-Smirgel, Roland Chemama, Joël Dor, Sandor Ferenczi, Robert Fliess, Roland Gori, André Green, Gérard Haddad, Gustav Jung, Lucien Israël, René Kaës, Mélanie Klein, Julia Kristeva, Sarah Kofman, Jean Laplanche, Marie-Claude Lambotte, Jean-Pierre Lebrun, Serge Leclair, Guy Le Gaufey, Eugénie Lemoine-Luccioni, Jean-Claude Maleval, Maud & Octave Mannoni, Joyce McDougall, Charles Melman, Alice Miller, Jean-Claude Milner, Juan-David Nasio, Gisela Pankow, Gérard Pommier, Wilhelm Reich, Paul Roazen, Elisabeth Roudinesco, Monique Schneider, Jacques Schotte, Daniel Sibony, Gérard Wajcman, Donald W. Winnicott, et de nombreux autres.

Les éditions les plus représentées sont les Presses Universitaires de France (notamment les collections Le fil rouge, Petite bibliothèque de psychanalyse), Gallimard (collection Bibliothèque de l’inconscient), Dunod, Payot, Erès, Denoël, Navarin, E.P.E.L., éd. des crépuscules, éd. de l’Association freudienne internationale…

Vous trouverez la liste des revues, proposées à 4€ le numéro et non reprises dans l’inventaire en ligne, ci-dessous.

Au plaisir de vous y accueillir autour d’un café !

Les libraires

Quarto, Revue de psychanalyse publiée en Belgique :

Numéros 1 à 130

La cause freudienne / La cause du désir :

Numéros 1 à 110

Mental, Revue internationale de psychanalyse :

Numéros 1 à 37

Césure, revue de la convention psychanalytique : 

Numéros 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 & 13. 

La petite girafe, Psychanalyse avec les enfants :

Numéros 1 à 33

Les feuillets du Courtil, Psychanalyse et institution :

Numéros 1 à 32

La célibataire, revue de psychanalyse (clinique, logique, politique) :

Numéros 1, 2, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, 15, 16, 17, 19, 21 & 25.

La revue lacanienne, Association lacanienne internationale, éd. érès :

Numéros 1 à 20 (manquent les numéros 2, 16 & 17). 

Le discours psychanalytique, Revue de l’Association Freudienne : 

Numéros 1 à 20 (excepté 15), 22 & 24. 

Nouvelle revue de psychanalyse :

Numéros 1 à 20

L’inconscient :

Numéros 1 à 8

Nouvelle revue de psychanalyse, éd. Gallimard :

Numéros 3, 7, 11, 14, 19, 22, 23, 33, 34, 36, 38, 41, 43.

Ornicar ?, Revue du Champ freudien :

Numéros 1 à 55

Préliminaire, Publication du Champ Freudien en Belgique :

Numéros 1 à 17

Barca !, Revue de poésie, politique, psychanalyse :

Numéros 1 à 12

Littoral, école lacanienne de psychanalyse : 

Numéros 1 à 28 (et épars par la suite)

Topique :

Numéros 1 à 22

L’ordinaire du psychanalyste :

Numéros 1 à 12

Essaim :

17 numéros épars

Le trimestre psychanalytique : 

1990 (numéros 1 à 4), 1991 (1), 1992 (1, 3 & 4), 1993 (1 à 4), 1994 (2, 3 & 4), 1995 (2, 3 & 4), 1996 (2 & 4), 1997 (1 & 2)

Ainsi que de nombreux numéros de: 

La clinique lacanienne, Cahiers de l’Association lacanienne internationale, Cliniques méditerranéennes, Etudes freudiennes, Revue française de psychanalyse, Bulletin freudien, Le discours psychanalytique, etc.

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Lectures, autour de la grande poétesse américaine Hilda Doolittle
Le mercredi 23 novembre 2022
19h30

Lectures, autour de la grande poétesse américaine Hilda Doolittle

Le mercredi 23 novembre 2022
19h30

lectures propose depuis 2013 des rencontres où la parole poétique est accueillie depuis le parti pris de la lecture comme acte créateur.

Pour cette nouvelle séance, il s’agira d’une rencontre autour de la grande romancière et poétesse américaine Hilda Doolittle (« H.D. ») en compagnie du traducteur J-P Auxeméry – et non des moindres –, à l’occasion de la sortie toute récente de l’ouvrage Hélène en Égypte aux éditions José Corti — https://www.jose-corti.fr/titres/helene-en-egypte.html

« Hélène en Égypte est le dernier poème de H.D., celui du bilan d’une destinée singulière, aux épisodes dramatiques aboutissant à une sorte de « joie ardente », celle de la consumation de soi au brasier de l’amour, destruction et régénérescence permanentes, et de la plénitude à laquelle l’œuvre en chantier ininterrompu permet d’accéder. »

bienvenu·es !

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Montagne limousine. Forêts désenchantées. 15e numéro de la Revue Z
Le jeudi 17 novembre 2022
19h

Montagne limousine. Forêts désenchantées. 15e numéro de la Revue Z

Le jeudi 17 novembre 2022
19h

Jeudi 17 novembre à 19h, nous accueillons la Revue Z pour une présentation du 15e numéro intitulé : Montagne limousine. Forêts désenchantées.

Depuis les plantations d’arbres qui quadrillent la Montagne limousine, ce numéro s’attaque à la sylviculture industrielle qui détruit les sols comme les corps des personnes qui y travaillent.

“ Avec celles et ceux qui se battent pour des usages populaires et collectifs des forêts, on tente de faire entendre des voix trop souvent recouvertes par le vacarme des machines, (…) nous avons remonté la filière de la pâte à papier et plongé dans les méandres de l’industrialisation des forêts.

Nous avons convergé depuis le Finistère, le Perche, les Cévennes, la Drôme, Lyon, Marseille ou encore la région parisienne vers les sous-bois aux couleurs d’automne de la Montagne limousine. Depuis un siècle, sur ce bout de terre du centre de la France, des arbres ont été plantés en rangs bien serrés et la machine industrielle forestière s’est mise en branle, maltraitant inlassablement les corps et les écosystèmes. Une réalité bien loin de la forêt fantasmée par les chantres du développement personnel qui y voient une possibilité de déconnexion et de ressourcement, ou par les classes aisées qui la prennent d’assaut pour y télétravailler au grand air.

Derrière le mirage vert d’une filière qui se prétend écolo et renouvelable, les suicides se multiplient parmi les salarié·es de l’Office national des forêts et de gigantesques coopératives forestières accaparent la « ressource bois ». Les entreprises les plus fortunées rachètent et plantent des arbres à marche forcée sur des terres paysannes, prétendant ainsi compenser leurs émissions de CO2. Tout cela avec le soutien du ministère de l’Agriculture et plus largement de l’État, dont la police n’hésite pas à s’acharner sur les habitant·es qui tentent de faire exister un autre discours sur la « gestion » de la forêt.

Depuis les sentiers à l’ombre des bois, on a suivi le bruit des tronços et des abatteuses autant que l’écho des chants de lutte. On a écouté les récits de celles et ceux qui ont été arraché·es à leurs territoires, anciennes colonies, pour fournir une main-d’œuvre bon marché à l’industrie galopante et qui, malgré l’épuisement, ne se laissent pas abattre. Ou encore de celles et ceux pour qui la forêt est une question de survie, un espace de refuge, et de toutes les personnes qui, à la lisière des logiques productivistes, tissent d’autres rapports aux mondes forestiers en expérimentant des imaginaires et des pratiques émancipatrices.”

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Le jeudi 10 novembre 2022
19h

Le jeudi 10 novembre 2022
19h

Le silence est l’instrument le plus puissant dont je dispose.

L’esprit est tout, et la technique est toujours secondaire.

Mark Hollis, Talk Talk

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous inviter jeudi 10 novembre à 19h à la projection du documentaire In a silent way. La projection sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur, Gwenaël Breës.

Synopsis

Un équipe de cinéma sillonne les côtes anglaises pour tenter de percer le mystère entourant un disque paru 30 ans plus tôt, Spirit of Eden, et le passage de la lumière à l’ombre de ses auteurs Talk Talk. De rencontres incertaines en captation sonores inattendues, leur voyage va se transformer en quête du silence. Avec le punk comme philosophie, considérant que la musique est accessible à tous et l’esprit se situe au-dessus de la technique.

Voir la bande-annonce.

 

 

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Spectacle « D’AIR ET D’OS » : contes slamés sur la puissance du désir
Le vendredi 28 octobre 2022
19h30

Spectacle « D’AIR ET D’OS » : contes slamés sur la puissance du désir

Le vendredi 28 octobre 2022
19h30

Bonjour,

Nous avons le plaisir tout particulier d‘accueillir ce vendredi 28 octobre à 19h30, le spectacle  » Dair et dos: contes slamés sur la puissance du désir » de Florence Vinckenbosch.

Sur le rythme chaloupé des mots sonnants, cette conteuse-slameuse vous livre le récit énigmatique (parfois effrayant, toujours philosophique) de ces êtres insensés qui nous rappelle que la vie germe et ne s’invente que là où frissonne la puissance du désir.

Cet ermite barbu, célèbre pour son ascétisme impitoyable, veut coûte que coûte trouver la paix du cœur. 

Lauriane, enfermée, n’a qu’un rêve : danser sur les falaises face à la mer. 

Ignorant et maladroit, Saralah brûle du désir d’obtenir la reconnaissance du vénérable érudit Mohan. 

Désir d‘être heureux. Désir de liberté et d’amour. Désir d’appartenance. Trois souffles, trois contes: une même manière de s’embraser jusqu’à la démesure.

Tous publics à partir de 12 ans

Durée : 35 min.

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Même pas mort ! de Véronique Sels
Le vendredi 21 octobre 2022
19h

Même pas mort ! de Véronique Sels

Le vendredi 21 octobre 2022
19h

Rencontre autour du livre Même pas mort ! de Véronique Sels, aux éditions Genèse

Dessiner me procurait l’intime conviction de progresser dans l’élucidation du mystère de mes origines.

Un livre écrit au passé composé.
Stéphane y parle à la première personne du singulier.
Et ne se souvient de rien.
Pas même qu’il s’appelle Mandelbaum…
Mandelbaum veut dire amandier, et cela aussi il l’a oublié.
Il se réveille un jour à Casablanca, et c’est le trou noir.
Ou la page blanche.
Mais, très vite, il retrouve le mouvement de la main qui dessine, de la main qui danse.
La mémoire du corps dicte ce que sa conscience ne parvient pas à lui rappeler.
Et, à la quête impossible des origines, se substitue bientôt la poursuite éperdue du désir…
Des femmes ; des pays ; des peintures.
La beauté d’un monde enfoui sous un amas de violence.
C’est à la jouissance de cette redécouverte -de soi et du monde- que nous invite Véronique Sels.
Comme une manière de faire revenir d’entre les morts ce poète au destin tragique qui continue de
peupler notre esprit de figures étranges.
Comme une manière, aussi, de nous faire douter de notre propre réalité, en restituant à
l’imagination cette puissance de se saisir du temps comme d’une matière plastique.
Dans le récit de cette existence posthume s’ouvre toute la multiplicité d’une vie sans borne ni
frontière.
Stéphane (1961-1986) n’avait tout simplement pas dit son dernier mot.
C’est à dialoguer avec celle qui lui a prêté l’oreille pour en recueillir l’utopique témoignage que cette
rencontre visera.

Quelques extraits seront lus par la comédienne Galia De Backer

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Trans : des existences frontalières.
Le lundi 17 octobre 2022
19h

Trans : des existences frontalières.

Le lundi 17 octobre 2022
19h

Le lundi 17 octobre à 19h, nous accueillons la revue d’anthropologie publique, Monde Commun, pour une présentation du septième numéro intitulé Trans : des existences frontalières.

Le numéro est coordonné par Michel Agier et Mélanie Gourarier et illustré par Kelsi Phung.
La rencontre sera animée par Giulia Mensitieri, membre du conseil de rédaction de la revue.

Mélanie Gourarier présentera l’élaboration de ce numéro consacré à une revisite des notions de frontières et de passing à partir d’existences frontalières et de situations interstitielles. Cette anthropologie des limites se veut critique de l’ordre des choses, des pensées identitaires et des catégories binaires. Littérature afropéenne, ethnographie et trahison, micropolitiques de l’identité, phénomènes de passing de genre, de race et de classe, figurent au sommaire de ce numéro.

Michel Agier présentera le projet porté par la revue Monde Commun – Des anthropologues dans la Cité qu’il a fondé et co-dirige : “Ni savoir « militant » au service d’une cause, ni savoir « expert » au service d’un pouvoir, l’anthropologie publique naît dans la société et y revient. Elle en est partie prenante et elle la réfléchit. Elle en est un ouvroir autant qu’un miroir.

Vous pouvez écouter l’enregistrement audio de la rencontre en cliquant ci-dessous :

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Subtil Béton
Le mercredi 12 octobre 2022
19h30

Subtil Béton

Le mercredi 12 octobre 2022
19h30

Mercredi 12 octobre à 19h30, nous accueillons les Aggloméré.es pour une présentation de leur roman Subtil Béton et du processus d’écriture collectif qui lui a donné naissance.

Subtil Béton est un roman d’anticipation politique, écrit et dessiné à plein de mains, qui se déroule au début des années 2040. C’est un récit choral dont les multiples voix ricochent pour dépeindre une société modelée par le fascisme, où se répondent la tendresse, les peurs et les espoirs. Le livre est accompagnée d’une grande carte-affiche qui représente la ville où se déroule l’histoire.

PRÉSENTATION-DÉBAT

Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. À force d’assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les révolutionnaires se dispersent alors que l’autoritarisme se renforce. Subtil Béton n’est pas l’histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite. Colères et tendresses se mêlent en de multiples tentatives pour reconstruire espoirs et solidarités.

Présenter le bouquin, échanger sur les thématiques que le roman explore et l’aventure qu’a représenté sa fabrication. Un moment d’explication du processus d’écriture, un moment de présentation de l’histoire du roman, des extraits lus et une discussion sur tout ça.

Entre 2007 et 2021, Subtil Béton a été écrit à partir d’ateliers d’écriture féministes puis retravaillé, relu et réécrit de nombreuses fois.

ATELIER D’IMAGINAIRE

Subtil Béton a été écrit à partir d’ateliers d’écriture féministes puis retravaillé, relu et réécrit de nombreuses fois. Nous voulons partager cette pratique dans une mixité choisie (non-mixité) féministe. Écrire à plusieurs peut être facile, amusant, surprenant, renforçant. Venez dégommer avec nous les fausses évidences qui nous font croire que l’écriture est toujours une épreuve, et qu’elle est réservé à un petit cercle de solitaires, savants et bien trop massivement cis-masculins. Venez tâter du pouvoir libérateur de la fiction ! Une pratique accessible à toustes !

Le jeudi 13 octobre, il y aura un Atelier d’imaginaire, à La Foudre – Bibliothèque Queer Féministe Autogérée Naast Monique (Anderlecht) à 19h.
L’atelier se déroulera en mixité choisie ( sans mecs cis-genre hétéro )

Ces moments sont à prix libre / avec un chapeau pour contribuer aux frais de la tournée.

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au Pianocktail – présentation d’ouvrages de Félix GUATTARI
Le samedi 08 octobre 2022
14h

au Pianocktail – présentation d’ouvrages de Félix GUATTARI

Le samedi 08 octobre 2022
14h

Dans le cadre des quatre journées GUATTARI CHAOSMIK
au cinéma NOVA du 6 au 9 octobre,
nous sommes ravi·es de nous rassembler au
Pianocktail des Marolles (304 rue Haute) ce SAMEDI 8 OCTOBRE à 14h ;

en présence d’ami·es de Félix Guattari,
à l’occasion de la sortie de trois livres en cette année 2022,
aux éditions Lignes, que sont :

• Trialogues. Exercices de schizoanalyse (avec Jean-Claude Polack et Danielle Sivadon)
• 65 rêves de Kafka
• la ré-édition attendue de Chaosmose (paru initialement en 1992)

☞ à 17h, une séance débute au cinéma NOVA avec l’anthropologue Barbara Glowczewski ;

☞ la librairie Par Chemins sera aussi présente ce soir-là dans le bar du cinéma avec divers ouvrages (neufs et d’occasion) dont ceux de B. Glowczewski, F. Guattari, F. Deligny, R. Gentis, etc.

Au plaisir de vous y voir !

Le Gualeguay
Rencontre avec Vincent Weber, autour du poème « Le gualeguay » de J. L. Ortiz
Le mercredi 28 septembre 2022
20h

Rencontre avec Vincent Weber, autour du poème « Le gualeguay » de J. L. Ortiz

Le mercredi 28 septembre 2022
20h

RENCONTRE AVEC L’ÉDITEUR ET TRADUCTEUR VINCENT WEBER (édition Trente-trois morceaux) 

AUTOUR DU POÈME LE GUALEGUAY DU POÈTE ARGENTIN JUAN LAURENTINO ORTIZ

 

lectures propose depuis 2013 des rencontres où la parole poétique est accueillie depuis le parti-pris de la lecture comme acte créateur.

Pour cette nouvelle séance, lectures  propose une rencontre, le mercredi 28 septembre à 20h, autour du légendaire poème LE GUALEGUAY , récemment traduit en langue française et publié dans les éditions Trente-trois morceaux.

 

Juan Laurentino Ortiz est un poète américain au-delà de l’exotisme, les tropiques, l’arborescence baroque de l’image. Son nouveau monde représente un grand défi pour le lecteur, qui est autant dire pour le traducteur et l’éditeur. Le Gualeguay, avec ses 2639 vers, est l’œuvre de maturité du poète.  Paru en 1971, Le Gualeguay est un poème d’une étonnante modernité où la genèse du fleuve, du poème, du langage et de l’histoire se confondent.

Au sein de la littérature américaine (et à côté des longs poèmes américains de Pablo Neruda, Octavio Paz, Ernesto Cardenal ou Carlos Drummond de Andrade, entre autres), Le Gualeguay occupe une place à part. Aboutissement d’une oeuvre devenue presque légendaire à force de discrétion et qui a su se protéger pour élaborer son système, le poème est le lieu d’un rendez-vous longuement préparé avec le Río Gualeguay, qui traverse du nord au sud la province argentine d’Entre Ríos et au bord duquel Juan L. Ortiz ouvrit les yeux en 1896. Adoptant le point de vue du fleuve, le poème aspire tout autant à une veine lyrique, ouverte aux reflets de l’instant, qu’à une visée épique de la destinée historique de la région, depuis les premières populations amérindiennes ayant vécu sur ses rives jusqu’aux guerres d’indépendance et aux guerres civiles consécutives à la révolution de mai 1810, puis à l’avènement de la nouvelle industrie des saladeros. Le fleuve-poème constitue ainsi progressivement le miroir dans lequel peut se regarder l’Histoire, avec ses contradictions et ses hésitations, ses élans et ses destructions, en même temps que la quête d’un phrasé qui soit apte à conjuguer, et peut-être réconcilier, ces « diverses catégories du temps ».

Juan Laurentino Ortiz (1896-1978) est né à Puerto Ruiz, dans la province d’Entre Ríos, en Argentine. À l’exception d’un bref séjour à Buenos Aires et d’un voyage tardif en Chine, il passe l’essentiel de sa vie dans sa province natale, particulièrement dans les villes de Paraná et Gualeguay. Entre 1937 et 1958, il publie dix livres, rassemblés en 1971 dans une œuvre unique, En el aura del sauce, au sein de laquelle paraît pour la première fois Le Gualeguay.

En 2022, les éditions Trente-trois morceaux en ont publié la traduction française.

Bart Vonck/Sami El-Hage/Adolfo Barberá

 

La rencontre aura lieu le 28 Septembre 2022 à 20h00 à la librairie commune « Par chemins », rue Berthelot 116 à Forest.

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Écoutes Radiophoniques
Le samedi 24 septembre 2022
14h

Écoutes Radiophoniques

Le samedi 24 septembre 2022
14h

Nous avons le plaisir de vous inviter au premier cycle d’écoutes radiophoniques de la librairie.

Au programme : quatre documentaires, dont les deux dernières productions de Par Chemins ! Des documentaires très différents mais qui partagent le souci de sortir du silence, ou de l’oubli, des paroles, des parcours de vie, des problématiques. C’est le dialogue entre une réalisatrice et un père autour de la mort brutale de son fils; c’est la quête familiale d’une petite-fille de missionnaire qui l’amène à découvrir les blessures passées et l’histoire « ensilencée »  de sa grand-mère;  ce sont les témoignages des usagers et employés des bains publics qui racontent le manque d’eau pour les franges populaires des populations urbaines; c’est le contre-récit d’un ancien « ennemi public numéro 1″…

Nous vous proposons des espaces d’écoute collective pour élargir notre compréhension du monde, y ajouter un peu de complexité, ouvrir un espace de dialogue là où parfois il semble interdit de parler, et peut-être commencer à imaginer des réparations …

Les écoutes auront lieu à Par Chemins et au Centre Culturel Jacques Franck, on s’y retrouve?

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24/09 – 14:00-18:00 (ouverture des portes à 13h30)// Par Chemins

« Parler pour un autre regard »

Un documentaire en trois épisodes de Paola Stévenne

En 2004, dans un atelier de RAP, la réalisatrice Paola Stévenne rencontre un groupe de garçons; des jeunes généreux, créatifs, intelligents. Ils débutent. Elle leur présente un groupe de rageuses aguerries. Ils vont écrire et enregistrer ensemble. La cinéaste filme leur processus de création.

Parmi eux, un jeune homme de quinze ans, Sean.
Le jour où elle apprend sa mort, elle promet à son père de partager l’image qu’elle conserve de son fils. Le père, quant à lui, décide de raconter leur histoire.

Ecriture, réalisation, montage: Paola Stévenne / Prise de son:  Cyril Mossé / Assistante monteuse: Muriel Alliot / Coach voix: Raphaëlle Bruneau / Ecriture voix partie trois: Veronika Mabardi, Paola Stévenne  / Production: l’ASBL Ouria et de l’atelier Graphoui / Design : oilinwater.be /  Avec le soutien du Fond d’Aide à la Création Radiophonique de la Fédération Wallonie–Bruxelles / Merci à l’AJC, le Gsara, Thomas Ferrando, Khristine Gillard, Guillermo Kozlowski, Isabelle Rey, Olivier Van Bets.

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25.09 –  17:00 à 21:00  //  Par Chemins

« Sous l’eau, les larmes du poisson ne se voient pas »

Un documentaire en trois épisodes de Delphine Will et Jeanne Debarsy

Sous l’eau, les larmes du poisson ne se voient pas démarre d’une quête familiale. Petite-fille d’un ex-missionnaire qu’elle n’a jamais pu rencontrer car décédé avant sa naissance, Delphine se lance, avec son amie Jeanne, dans la reconstitution du récit de vie de son grand-père Félix. Cette quête les mène entre la Belgique et le Congo, au croisement de plusieurs générations. Rapidement, le personnage de sa grand-mère congolaise Astrida apparaît sous un nouveau jour, faisant ainsi ressurgir des enjeux et des blessures enfouis au fil du temps.

Réalisation, prise de son, montage et mise en onde: Delphine Wil et Jeanne Debarsy /Musique originale: Loup Mormont / Mixage: Christophe Rault / Illustration: Maya Mihindou / Production: Babelfish asbl / Diffusion: ACSR  / Avec la participation de Amélie, Doka, Apolline, Mado, Mimie, Éric et Addis / Avec les voix de Philippe Léonard, Élisabeth Mouzon, Anne Van Ermengem, Marcha Van Boven, Luc Van Grunderbeeck et Vincent Minne

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Jeudi 29.09 – 18.45 // Centre Culturel Jacques Franck:

« Corps sales . Villes sèches »

Un documentaire en 3 épisodes de Pauline Bacquaert et Sophie Richelle

Alors que le manque d’eau touche des franges de plus en plus larges de la population urbaine, les bains publics ont presque tous disparus. La disparition et la rareté de ces lieux populaires dans de nombreuses villes interpellent. 

À travers Bruxelles et les témoignages des personnes qui les ont fréquenté, « Corps sales // Ville sèche » nous plonge au cœur de l’une de nos pratiques parmi les plus intimes : se laver. Depuis les lieux méconnus où l’on peut se laver en ville, hors de chez soi, ce documentaire décortique en 3 épisodes, d’hier à aujourd’hui, les enjeux et l’importance de pouvoir prendre soin de soi.

Montage, mise en onde et aide à la réalisation : Guillaume Abgral /Prise de son : Guillaume Abgrall, Pauline Bacquaert , Sophie Richelle / Composition musicale :  Sébastien Schmitz (et Guillaume Abgrall) /  Mixage: Roxane Brunet / Production : Par Chemins et Ruines / Avec le soutien de  d’Innoviris , du Fonds d’Aide à la Création Radiophonique de la Fédération Wallonie Bruxelles , de l’Atelier de création sonore et radiophonique et de l’ULB-FNRS.

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19.09 – 25-09 en écoute libre dans la librairie Par Chemins:

« Le Mécano de l’Evasion »

Un documentaire en 9 épisodes de Chedia Le Roij

Nordin part du principe que s’il n’y a pas beaucoup de personnes qui s’évadent en Belgique, c’est pas que ce n’est pas possible, mais que c’est encore un bon filon. Par la porte principale, cachot, avec une corde, cachot, en hélico, cachot… il s’évade. Et est repris. Les conditions de détention se resserrent, fuir, les contacts extérieurs sont interdits, s’échapper, quartier d’isolement en verre, se faire la belle, hallucinations, sortir.

Un récit de Nordin Benallal / Réalisation : Chedia Le Roij / Prise de son : Vincent Nouaille et Chedia Le Roij / Montage : Cabiria Chomel et Chedia Le Roij / Sounddesign : Frédérique-Pierre Saget / Musique : Antonin Simon / Mixage : Aurélien Lebourg / Visuel : Matthias Förster / Graphisme : Andreas Stathopoulos / Une production de Par Chemins et Ruines, avec le soutien de l’ACSR et du Fond d’Aide à la Création Sonore et Radiophonique de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Un tout grand merci à Paola Stévenne, et à toute l’équipe de l’acsr, ainsi qu’à Vincent Nouaille, Guillermo Kozlowski, Matthias Forster, Clara Alloing, Antonin Simon, Clémence Davigo, Maud Girault, La Griffe, l’Axoso, et Nordin Benallal.

 

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Vente exceptionnelle: Marxisme, Anarchisme, Histoire sociale et politique
Le samedi 10 septembre 2022
11h

Vente exceptionnelle: Marxisme, Anarchisme, Histoire sociale et politique

Le samedi 10 septembre 2022
11h

Bonjour,

Nous avons acheté durant l’été plusieurs bibliothèques qui, bien que venant de courants différents, avaient en commun de reprendre de nombreux ouvrages de marxisme et d’histoire sociale et politique. Nous sommes heureux de proposer ces livres (il y en a plus d’un millier!), à la vente le samedi 10 septembre de 11h à 19h et le dimanche 11 septembre de 14h à 17h à la librairie Par Chemins, rue Berthelot 116 à 1190 Bruxelles.

Vous pourrez trouver de nombreux textes de et sur Marx & Engels, Rosa Luxemburg, Trotsky, Staline, Che Guevara, Bakounine, ainsi que des titres de Victor Serge, Nicos Poulantzas, Karl Korsch, Henri Lefebvre, Charles Fourier, Louis Althusser, Pierre Broué, Eric J. Hobsbawm, Jean Ellenstein, Anne Kriegel, Noam Chomsky, Anne Morelli, José Gotovitch…. Ainsi que des auteurs de la littérature prolétarienne : E. Caldwell, H. Poulaille, M. Gorki, J. Amado, J. London, S. Dagermann…

Les ouvrages viennent en grande partie des maisons d’édition suivantes: Spartacus, Maspero, éditions Sociales, éditions de Minuit, éditions Complexes, Champ Libre, Archives Julliard, EPO, La Découverte, 10 18, Flammarion, Folio… 

Les thématiques abordées sont assez variées: la commune de Paris, les luttes latino-américaines, l’anarchisme, la guerre d’Espagne, les débuts de l’Union Soviétique, l’antifascisme historique, le communisme chinois, les luttes ouvrières, notamment en Belgique.

On notera une petite quarantaine de livres en Espagnol, ainsi que des dizaines d’exemplaires des Cahiers Marxistes, et des revues Les révoltes logiques, Partisans, Le fil du temps, Contradictions.

Vous pouvez trouver un aperçu des livres présents sur notre inventaire en ligne, en notant que plusieurs centaines de titres n’ont pu y être ajoutés par manque de temps.

Au plaisir de vous voir

Les libraires

Réouverture aux horaires habituels

Le jeudi 01 septembre 2022
15h

Bonjour!

L’été touchant à sa fin, nous ré-ouvrons dès demain selon nos horaires habituels:

Lundi, Mercredi & Samedi: 11h-19h
Mardi, Jeudi & Vendredi: 15h-19h
Dimanche: 14h-17h

Nous annoncerons prochainement les rencontres, présentations de livres et écoutes radiophoniques à venir. Nous avons aussi eu l’occasion durant l’été d’acheter plusieurs bibliothèques importantes et de renflouer nos rayons avec plusieurs centaines de nouveaux livres – n’hésitez pas à jeter un oeil sur notre inventaire en ligne qui reprend une partie de ces titres.

Au plaisir de vous revoir

Les libraires

librairie
Horaires Août 2022
Le lundi 01 août 2022
15h

Horaires Août 2022

Le lundi 01 août 2022
15h

Le consolateur dit toujours des choses qu’il ne croit pas lui-même,

et reprend courage dans ses propres paroles. Pour quelques heures.

(Georges Didi-Huberman)

Bonjour,

Au mois d’août, nous serons ouverts du mardi au samedi de 15h à 19h. Nous restons disponibles pour les dons ou rachats de bibliothèque (via l’adresse librairie.berthelot[at]gmail.com ou au 0466.36.90.49.).

Bel été à toutes et tous

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André Robe a rejoint la cîme des arbres
Le dimanche 10 juillet 2022
10h

André Robe a rejoint la cîme des arbres

Le dimanche 10 juillet 2022
10h

Vivre comme un arbre, seul et libre
Vivre en frères, comme les arbres d’une forêt
– Nâzım Hikmet

Voisin forestois, André a passé ses derniers moments à la librairie Par Chemins.
Nous le connaissions peu et reprenons donc l’éloge écrit par Isabelle Marchal et publié par Inter-Environnement Bruxelles.

Jeudi dernier, c’est avec beaucoup de tristesse que nous apprenions le décès d’André Robe, militant de la première heure et infatigable défenseur du Vivant, particulièrement sensible à la cause des arbres en ville. Infatigable mais aussi très présent sur quantité de dossiers, il ne lâchait rien. Passant au crible les enquêtes publiques, préparant en solitaire et dans les moindres détails ses prises de parole – souvent mémorables – lors de commissions de concertation, alertant d’un danger ou exigeant par mail la transparence des documents publics, il se joignait aussi régulièrement à des actions sur le terrain, pour la défense de tel espace naturel en ville, pour dénoncer tel projet démesuré ou, comme tout récemment encore, s’indigner de l’alliance des pouvoirs publics et des promoteurs.

André Robe avait le contact facile et avec lui, pas de barrière, ni de génération ni d’aucune sorte. Dès la première rencontre, la connexion était instantanée et de son œil bienveillant et malicieux, il semblait vous dire : « C’est bien naturel voyons, les ami·e·s de mes amis les Arbres sont aussi mes ami·e·s »

C’était un rassembleur, un visionnaire, tout à la fois tenace, jusqu’à son dernier souffle, et d’une infinie gentillesse.

Et nous sommes bien tristes, aujourd’hui, de le savoir parti. Mais il fut et sera une source d’inspiration pour les nombreux combats qu’il nous reste à livrer et nous entendrons longtemps sa voix nous glisser à l’oreille « Ne rien lâcher, il ne faut rien lâcher » !

Bon voyage, cher André Robe, et merci pour ces graines de résistance semées sur votre route qui a si souvent croisé la nôtre.

 

 

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[Editions L’Angle Mort] « Vases », de Guy Marc Hinant & « Prises », d’Eileen R. Tabios
Le vendredi 08 juillet 2022
19h

[Editions L’Angle Mort] « Vases », de Guy Marc Hinant & « Prises », d’Eileen R. Tabios

Le vendredi 08 juillet 2022
19h

Bonjour,

Nous avons le plaisir d’accueillir vendredi 8 juillet à 19h les éditions L’Angle Mort qui viendront présenter Vases, de Guy Marc Hinant, ainsi que Prises, d’Eileen R. Tabios, traduit par Fanny Garin.
Ces deux livres, dans la collection 11H18, seront tout juste sortis des presses typographiques et risographiques de la maison, qu’ils auront ainsi inaugurés.
Seront présents Guy Marc Hinant, Fanny Garin et les éditeurs.
Au programme, lectures et présentations des livres.

Guy Marc Hinant est un cinéaste, écrivain et producteur originaire de Charleroi. Vases est une sélection de poèmes issus d’un ensemble plus vaste, écrits durant sa jeunesse.
Ces textes choisis invitent sur un univers angoissé en des paysages septentrionaux sur lesquels rôdent des fantômes en bord de Sambre.

Eileen R. Tabios est une poétesse américaine, originaire des Philippines. Prises est issu du recueil Love in time of belligerence. Il s’agit d’un poème en prose, dans lequel une femme rencontre un homme. D’apparence très simple, l’écriture n’en est pas moins déroutante. On s’y perd en l’architecture convexe d’un immeuble de Manhattan comme dans une chronologie à rebours du pinceau sur la toile.

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Horaires de juillet
Le vendredi 01 juillet 2022
15h

Horaires de juillet

Le vendredi 01 juillet 2022
15h

Bonjour,

 

Nous allons réduire un peu nos horaires pour le mois de juillet, nous fermons les matinées et serons ouverts du lundi au dimanche de 15h à 19h. Nous continuons à être disponibles pour les rachats de bibliothèques et autres vides-greniers de livres (via l’adresse librairie.berthelot[at]gmail.com ou au 0466.36.90.49.).

 

Au plaisir de vous voir

 

Les libraires

 

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Neutralité carbone, fuite en avant climatique
Le mardi 28 juin 2022
20h

Neutralité carbone, fuite en avant climatique

Le mardi 28 juin 2022
20h

Mardi 28 juin à partir de 20 heures, nous accueillons une présentation de la revue Gresea échos consacrée à la gestion des émissions de CO2.

La première conférence des Nations-Unies sur l’environnement s’est tenue en 1972. En 1992, lors du sommet de la Terre de Rio, un cycle de négociation a démarré, donnant naissance aux COP, dont la 26e édition s’est tenue à Glasgow fin 2021. Les rapports du GIEC se suivent et se ressemblent, début 2022, les deuxième et troisième volet du 6e rapport d’évaluation ont été rendus publics : il reste trois ans à l’humanité pour espérer rester sous le seuil de 1,5°C de hausse des températures par rapport à l’ère préindustrielle

Romain Gelin reviendra sur 30 ans de négociations climatiques internationales. De la réduction des émissions, nous sommes passés aux marchés du carbone et à la neutralité carbone, en conservant les combustibles fossiles, et avec la promesse – par la technologie – d’absorber le surplus de carbone émis dans le futur: une véritable fuite en avant.

Boris Fronteddu présentera la situation énergétique belge : 75% de l’énergie finale consommée est d’origine fossile, une part relativement stable au cours de la dernière décennie, malgré les engagements climatiques affichés. Nous reviendrons sur le poids des infrastructures liées aux énergies fossiles dans l’économie nationale, et sur les verrous qui rendent leur abandon particulièrement complexe.

Romain Gelin est chargé de recherche au Groupe de Recherche pour une Stratégie Economique Alternative (Gresea), il coordonne le 110e numéro de la revue Gresea échos. Boris Fronteddu est chargé de recherche au Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation (CPCP).

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Punchline [Écoute radiophonique et discussion]
Le lundi 20 juin 2022
18h30

Punchline [Écoute radiophonique et discussion]

Le lundi 20 juin 2022
18h30

Nous vous invitons ce lundi 20 juin à partir de 18h30 à venir écouter trois courts documentaires radiophoniques autour de l’autodéfense.

«  Autodéfense comme désir d’émancipation. Autodéfense comme devenir politique d’une minorité qui n’en est pas une. Autodéfense comme un art de la lutte féministe.« 

Réalisés en groupe non-mixte dans le cadre d’un atelier radio animé par Sonia Ringoot et Leslie Doumerx, en partenariat avec D’une Certaine Gaité et le Festival Voix de Femmes, les réalisations explorent les problématiques sensibles auxquelles les femmes sont confrontées… L’écoute sera suivie d’une discussion avec les réalisatrices et les animatrices de l’atelier.

Chiennes de rue  ( 20′- Carla Blanco & Lucie Dachouffe )  

Quelle est notre place dans l’espace public en tant que femmes ? Les hommes ont-ils conscience des « potentiels agresseurs » qu’ils représentent lorsque nous sommes seules la nuit ? Comment les femmes et autres minorités de genre peuvent-iels parvenir à être visibles et sécures dans la rue la nuit ?
 Avec ces interviews nocturnes, nous tentons d’établir une communication avec les personnes à qui la rue appartient : les hommes cis. Établir un lien. Parler. Provoquer un peu. Voir ce qu’ils ont à nous dire. À nous. Nous à qui la rue se dérobe sans cesse. Nous qui n’avons pas le droit d’exister, la nuit, de par notre apparence de femme. Nous qui avons la rage d’être sans cesse ramenées à notre genre et violentées pour cela.
Notre podcast est une enquête sauvage nocturne qui tente d’aborder ces questions de la manière la plus proche qui soit de la réalité que constitue le monde de la nuit. De façon assez anar’, avec humour et colère.

Sans bonnette, version 11 ( 10′- Joanny Lejeune )

La nuit, sombre période où s’agite questionnements multiples. L’idée de se mettre à l’abri dans la crainte que, qui ou quoi?… Cet ultime besoin de protection devenu nécessaire et banal avant de valser dans ce monde de violences ordinaires.
L’autodéfense ; physique, verbale, immunitaire ? Se défendre, oui mais de quoi ? Pourquoi ? Cette peur qui nous ronge face à la guerre des bonnes manières. Usage meurtrier pour celui qui s’y applique. La réalité que l’on peut mourir en se défendant.
 Les effets post traumatiques nous le prouvent sans voix,
 Sidérée, on ne nous y prendra plus.
 Oser dire non, lutter, se battre, se débattre.
 Courage, fuyons !

Création libre autour du spectacle « Tiens ta garde » du collectif Marthe lors de son passage au Festival Voix de femmes.

Le couteau et le papillon ( 24′- Elisabeth Henri & Laura Perez Castellano)

Souvent, on joue à se faire peur. Sauf que des fois, c’est pas pour du beurre.
« Le couteau et le papillon », ça sonne comme une fable de La Fontaine, sauf qu’y a pas de morale à la fin. Juste des histoires. Un peu comme une brochette de parcours singuliers qui ont beaucoup en commun.
« Le couteau et le papillon », c’est traverser villes et campagnes entre peurs choisies et peurs subies. C’est s’embarquer dans un train fantôme ou dans une forêt brumeuse, avec des cailloux dans les chaussures et sans balises GPS. C’est oser monter dans la nacelle de la grande roue, et, une fois la peur passée, se laisser surprendre par la beauté du paysage. Mais c’est aussi braver la nuit, toute seule, avec un trousseau de clés comme bouclier.
« Enfilons, frangines, chaussettes douillettes et grosses bottines. Haut de soi, avant les bas ! »

Il y aura de quoi boire et grignoter, bienvenu.e.s!

43 Disparus couv
Le jeudi 16 juin 2022
19h

Le jeudi 16 juin 2022
19h

Bonjour,

Nous avons le plaisir de recevoir ce jeudi 16 juin à 19h Frédéric Dambreville, peintre, graveur et auteur, qui viendra présenter son livre Les disparus de Gatti de Gamond paru aux éditions CFC. La discussion sera animée par Sami El Hage.

« J’habite sur une scène de crime où ne subsiste aucun indice. »

À la fois quête et enquête, ce livre rend compte d’une rafle d’enfants et d’adultes juifs, arrêtés le 12 juin 1943 au pensionnat laïque Gatti de Gamond, à Bruxelles, puis déportés à Auschwitz-Birkenau. Combien étaient-ils, d’où venaient-ils, qui étaient-ils ?

Les rescapés ne livrent, 70 ans après les événements, que le reliquat de leur mémoire, et si on a donné des chiffres, jadis, aucun ne semble correspondre à la réalité, puisqu’ils se contredisent tous. Frédéric Dambreville a mené une longue enquête qu’il rapporte avec une minutie extraordinaire. Rien n’est tenu pour sans importance, sans signification, sans écho. Il entraîne le lecteur sur toutes les pistes où il s’engage et, de la sorte, il tente plus qu’une reconstitution des faits. Le passé et le présent se mêlent dans une «traque à rebours» qui lui fait sillonner la ville, questionner les archives au microscope et l’espace «muet» de son logement.

Rencontrer les témoins. Nommer les victimes, retrouver leur histoire. Identifier les bourreaux.
Éclairage sur une partie du processus nazi de mise à mort, ce livre est une tentative pour saisir la réalité des victimes «en pleine vie».
Il apporte ainsi une pièce maîtresse à la compréhension de la «guerre aux enfants», nous rappelant que l’histoire non seulement se fait mais se vit au présent.

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Détruire rajeunit. Projection et rencontre.
Le mercredi 08 juin 2022
19h

Détruire rajeunit. Projection et rencontre.

Le mercredi 08 juin 2022
19h

Après La jungle étroite, La Bataille de l’Eau Noire et Stan et Ulysse, l’esprit inventif, Benjamin Hennot viendra présenter ce mercredi 8 juin à partir de 19 heures son nouveau long métrage documentaire, qui vient de recevoir le prix du meilleur scénario au festival Millenium. Détruire rajeunit, qui clôt un cycle dédié à l’histoire populaire de la Belgique, s’empare d’un évènement qui fut surnommé « la grève du siècle », qui paralysa la Belgique durant l’hiver de 1960 à 1961. Sur les innombrables archives, une profusion de personnages de tous bords nous racontent les initiatives qu’ils menèrent alors. Mais, surprise : à la place d’anciens grévistes aux tempes grises, ce sont des jeunes qui nous racontent ces éclats de lutte, comme s’ils y étaient, comme s’ils y avaient été.

Détruire rajeunit célèbre une Belgique qui lutte avec malice, inventivité et agressivité pour nuire à ce qui nuit, pour détruire ce qui détruit.

Détruire rajeunit, c’est l’histoire écrite par la rue indocile, ses guerrières ordinaires et ses guerriers sans renom.

Face aux canons à eau, face aux blindés, face aux fusils, aux balles réelles, aux chevaux et aux sabres, la rue fait front avec courage.

Détruire rajeunit c’est la lutte vue sous l’angle de ses techniques inavouables, impérissables, toujours latentes et dans l’attente d’un combat à venir, prêtes à ressurgir.

Détruire rajeunit constitue une entrave méchante à la circulation des idées fatalistes.

Détruire rajeunit n’est pas un film sur le passé, mais pour le présent. Et pour conjuguer au présent le passé, Détruire rajeunit conjure toute solennité : les corps sont rajeunis pour que circule plus vive la mémoire collective. Place aux jeunes.

BElgique juin
Rencontre avec Panthère Première
Le jeudi 02 juin 2022
19h

Rencontre avec Panthère Première

Le jeudi 02 juin 2022
19h

Bonjour

Le jeudi 2 juin à 19h nous accueillerons des membres de l’équipe de la revue Panthère Première pour une présentation de leur dernier numéro avec son dossier « ESPRIT VIEILLE ». 

« Maquillage zébré sur le visage, aux formes aussi nettement dessinées que le démantèlement progressif des droits sociaux, on prendra des chemins de traverse avec Emmanuel Beaubatie en liant changements de sexe et mobilités sociales ; on se glissera dans la peau d’une traductrice habitée par une artiste aux identités multiples ; on enfilera une paire d’ailes pour questionner le concept de hiérarchie (en faisant un petit feu au passage) ; on traînera la savate, 8-6 à la main, pour trouver enfin LA VÉRITÉ sur le mot schlag ; on furètera dans les recoins d’une revue indépendante avec un collectif de photographes qui refuse toute récupération ; on interrogera les images manquantes d’une cinéaste des indépendances ; on ouvrira une boîte à outils des graphies non-binaires pour décoincer nos langages puis on chantera à tue-tête Papaoutai dans la cour de récré.

Tissant des liens entre générations, on s’enivrera alors de l’ESPRIT VIEILLE, avec un dossier sur le potentiel subversif du grand âge, parce que du courage et de l’audace, en cet automne 2021, il en faut — toutes générations dehors et solidaires contre la start-up nation ».

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Atelier d’arpentage féministe – King Kong Théorie (V.Despentes)
Le mardi 17 mai 2022
11h

Atelier d’arpentage féministe – King Kong Théorie (V.Despentes)

Le mardi 17 mai 2022
11h

Mardi 17 mai de 11h à 14h, nous accueillons un atelier d’arpentage féministe à partir de King Kong Théorie de Virginie Despentes.

Qu’est-ce que l’Arpentage ?

Historiquement utilisé dans les cercles ouvriers anarchistes du 19es, l’arpentage est une méthode de lecture collective d’un ouvrage, en vue de son appropriation critique, pour nourrir l’articulation entre pratique et théorie. C’est une méthode qui vise à dés-élitiser la connaissance, se (ré)-approprier un savoir tout en partageant les idées et vécus du groupe. La lecture est singulière dans la mesure où elle restera partielle car chaque membre du groupe n’aura lu qu’une partie de l’ouvrage (pendant l’atelier du moins).

King Kong Théorie est « un manifeste pour un nouveau féminisme » (V.D.), un témoignage.

Virginie Despentes, au travers de ses expériences personnelles, pose la question de la femme dans la société moderne, de la féminité, du genre, des rapports hommes-femmes, et du féminisme au XXe siècle.

C’est un essai féministe, coup de poing, qui décrypte notamment le viol, la prostitution et la pornographie, la maternité et la sexualité en général

L’atelier est ouvert à tou.te.s, il est gratuit et le livre fourni.

Apportez quelque chose à grignoter et à partager pendant la pause.

Eau et thé offert

Inscription (places limitées à 10 pers.) : jobouchacourt@hotmail.com

Pour plus d’infos : cmichel@liguedesfamilles.be

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L’humanité en révolte, notre lutte pour le travail et le droit au bonheur. Aboubakar Soumahoro
Le mardi 17 mai 2022
18h

L’humanité en révolte, notre lutte pour le travail et le droit au bonheur. Aboubakar Soumahoro

Le mardi 17 mai 2022
18h

! la présentation aura lieu au DK, rue du Danemark n°70, mardi 17 mai à 18h !

« Car lorsque l’on décide de subordonner le droit de circulation à d’autres exigences, comme celle des marchés, on transforme la personne en objet. Au contraire, le but principal de notre marche était, et est toujours, de contester le paradigme à partir duquel s’articulent de nombreuses prises de position politique. Quand on parle de liberté, on ne parle pas seulement des migrants, mais de la liberté de tout le monde. Absolument tout le monde. »

Voilà un petit livre précieux.

Un récit, à la fois personnel, historique, et analytique.

Arrivé de Côte d’Ivoire à l’âge de 19 ans, Aboubakar Soumahoro est devenu un acteur de premier plan du paysage politique italien. Il est le Président de la Lega Braccianti (Ligue des travailleurs agricoles), Porte-parole du Mouvement des Invisible et compte parmi les fondateurs de la Coalition internationale des Sans-Papiers et des Migrants.

Dans cet essai, qui tient autant du rapport d’expérience que du manifeste, il nous aide à articuler des questions de politiques nationales, européennes, à des transformations économiques globales. Des enjeux qui touchent aussi bien à l’exploitation locale dans le secteur agricole des travailleuses et travailleurs migrants que les reconfigurations systémiques liées aux logiques de l’économie de plateforme…

Mais L’humanité en révolte d’Aboubakar Soumahoro est avant tout un témoignage vécu donnant un caractère concret aux questions de catégorisation et d’invisiblisation : « Ces dispositifs refusent à des millions de personnes le droit d’exister, d’être maîtres de leur vie et de jouir de leurs droits. La déshumanisation est à la base d’une hégémonie économique, politique, idéologique et culturelle. Aussi, si nous voulons comprendre où mène ce processus, expédients complexes dont se sert le pouvoir politique pour transformer des individus libres en sujets invisibles, corvéables et exploités. »

Le Centre d’action sociale italien, les Invisibles en mouvement, la librairie par chemins et les éditions Les Étaques invitent les collectifs et les personnes engagées contre toutes les formes d’oppression, qu’elles soient de race, de classe ou de genre, à venir partager leurs expériences et leurs analyses et faire de cette rencontre littéraire un moment de rencontre politique.

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Marche pour sauver tout le marais Wiels
Le dimanche 15 mai 2022
14h

Marche pour sauver tout le marais Wiels

Le dimanche 15 mai 2022
14h

C’est avec plaisir que nous vous convions, dimanche 15 mai, à la marche organisée pour sauver tout le Marais Wiels !
Rendez-vous au Marais à partir de 13h30,  avenue Van Volxem 354, à deux pas de la librairie.

Cette friche industrielle naturalisée accueille +/- 200 espèces animales, elle est menacée par un projet d’urbanisation.

La région bruxelloise souhaite détruire ce site extraordinaire pour construire un parc infrastructurel et 70 logements moyens.
Ensemble, rappelons aux politiques que la nature en ville est indispensable à ses habitants !

Une initiative de Tuiniersforum des jardiniers avec les groupes d’action et les collectifs citoyens défendant la nature en ville. Avec le soutien de Natagora.
Pour en savoir plus, lisez la carte blanche parue dans Le Soir : Pour Bruxelles, ville vivable !

 

 

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!Hiphop.othèque! + JULIETA – Musique, Lecture et Improvisations
Le dimanche 15 mai 2022
18h

!Hiphop.othèque! + JULIETA – Musique, Lecture et Improvisations

Le dimanche 15 mai 2022
18h
Ce dimanche 15/05, nous vous proposons une rencontre autour de la littérature et du hip-hop à la librairie Par Chemins. Nous aurons le plaisir d’accueillir deux performances des artistes Ismaël Metis et JULIETA et il sera également possible de se procurer l’ouvrage « le Guide de la Street Cred » de Johnny Boy ce jour-là.
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‣ 17h30 – Doors
‣ 18h – !Hiphop.othèque!
Un titre, une couverture, un résumé, la couleur de la tranche, le logo des éditions… sur quel livre jeter notre dévolu ?
Le rappeur-slammeur Ismaël Metis (Lille) explore depuis quelques temps le hasard du choix d’un livre, des pages et des mots pour déclamer des extraits imprévisibles, accompagnés d’improvisations musicales. Le public fera partie intégrante de la performance : chacun.e, s’il le souhaite, peut choisir un livre à faire déclamer par Ismaël Métis.
Une expérience immersive, un moment unique de spectacle bien vivant, une manière originale de découvrir ou partager la littérature.
‣ 19h – Julieta
Pour clôturer cette soirée, nous aurons le plaisir d’accueillir Julieta Leca pour un set musical d’human beatbox!
Auteure, compositrice, chanteuse, beatboxeuse championne de France 2018 et vice-championne 2020, Julieta se produit sur scène accompagnée de sa Loopstation depuis 2017. De la scène Hip Hop, au jazz en passant par le théâtre, elle se diversifie et multiplie les projets. Elle sort ses premiers clips en 2020 et travaille actuellement sur son premier album, à paraitre tout bientôt.

 

triomphe de Saint-Thomas d'Aquin
Idéologie et théories raciales. De la crise averroïste au grand remplacement. par Abdelkrim Bouhout
Le vendredi 13 mai 2022
19h

Idéologie et théories raciales. De la crise averroïste au grand remplacement. par Abdelkrim Bouhout

Le vendredi 13 mai 2022
19h

Vendredi 13 mai à 19 heures, nous accueillons Abdelkrim Bouhout pour une présentation de son livre Idéologie et théories raciales. De la crise averroïste au grand remplacement, publié aux éditions L’Harmattan. « Pourquoi les théories raciales ont-elles été rationalisées en Europe ? » Pour répondre à cette question, l’essai d’Abdelkrim Bouhout engage une déconstruction des discours rationnalisant les théories raciales en Europe à partir de la crise averroïste au 13e siècle jusqu’à nos jours.

Au 13e siècle, l’Université de la Sorbonne voit s’affronter ouvertement « ordres mendiants » et « libres penseurs » au détour de « la théorie de l’intellect » d’Ibn-Rushd de Cordoue (Avverroès). Cette controverse génère un corpus idéologique visant à épurer la culture hellénique de sa filiation sémitique en deux temps. Dans une première séquence, la tradition d’épuration des savoirs grecs débute avec une offensive de la scolastique contre le péripatétisme arabe qu’elle vise à défaire de la tradition grecque. Elle poursuit sa route avec les humanistes de la Renaissance condamnant une méthode scolastique « obscure » et « barbare ». Ces penseurs prônent avec Érasme, un retour littéral aux sources classiques avant que le criticisme kantien n’impose définitivement ses lumières à la schola saturée de paralogismes gréco-arabes.

La deuxième séquence confronte l’aristocratie d’Ancien Régime, la nouvelle droite française, à l’idéologie protestante et révolutionnaire avant que le polygénisme scientifique ne clôture ces deux cycles en métamorphosant la controverse intellectuelle en discours raciaux compte tenu :
1- de la vulgarisation des sciences sociales et orientalistes réservées jusqu’alors aux sphères savantes,
2- de l’émergence d’un nationalisme en reste de mécanismes de déclassement, élevant au sein de la bourgeoisie lettrée une morale résolument conservatrice, le tout agité par les controverses opposant l’incrédulité au sentiment religieux.

En guise d’épilogue, l’auteur démasque les « intellectuels médiatiques » (Houellebecq, Camus, Finkelkraut) rabâchant les poncifs hérités de ces représentations arbitraires de l’altérité, notamment le grand remplacement.

Sur le plan méthodologique, l’auteur reprend la déconstruction des discours et textes orientalistes par Edward Saïd et combine ces approches à une modélisation inspirée de la méthode des idéaux-types de Max Weber. Cette méthode, permet d’ordonner les producteurs de théories raciales en France (Gobineau, Taine, Sainte-Beuve, De Maistre, Lapouge, Pouchet, Montandon, Barrès, Bourget, Maurras, Bainville, L. Daudet, Renan) en quatre idéaux-types : le laborantin, l’illusionniste, le ventriloque et le majordome.

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Héritage et fermeture. Une écologie du démantèlement.
Le mardi 03 mai 2022
19h

Héritage et fermeture. Une écologie du démantèlement.

Le mardi 03 mai 2022
19h

Mardi 3 mai à 19 heures, nous accueillons Diego Landivar, Alexandre Monnin et Emmanuel Bonnet,  pour une présentation de leur ouvrage commun paru aux éditions Divergences : Héritage et fermeture. Une écologie du démantèlement.

Nous dépendons pour notre subsistance d’un «monde organisé», tramé par l’industrie et le management. Ce monde menace aujourd’hui de s’effondrer. Alors que les mouvements progressistes rêvent de monde commun, nous héritons contre notre gré de communs moins bucoliques, «négatifs», à l’image des fleuves et sols contaminés, des industries polluantes, des chaînes logistiques ou encore des technologies numériques. Que faire de ce lourd héritage dont dépendent à court terme des milliards de personnes, alors qu’il les condamne à moyen terme? Nous n’avons pas d’autre choix que d’apprendre, en urgence, à destaurer, fermer et réaffecter ce patrimoine. Et ce, sans liquider les enjeux de justice et de démocratie. Contre le front de modernisation et son anthropologie du projet, de l’ouverture et de l’innovation, il reste à inventer un art de la fermeture et du démantèlement: une (anti)écologie qui met «les mains dans le cambouis».

Diego, Alexandre et Emmanuel sont enseignants à l’Ecole Supérieur de Commerce de Clermont-Ferrand où ils mènent des enquêtes de secteurs et élaborent des protocoles de renoncement et de sortie, avec les codes du consulting et du management. Ils participent également au Origens Media Lab. Avec leur essai politique et philosophique, ils théorisent une stratégie de démantèlement des héritages négatifs. Dans un contexte de démultiplication des écologies et en alternative aux écologies réformistes, reconnexionnistes ou encore discontinuiste / révolutionnaire, ils proposent une écologie redirectionniste et déconnexionniste.

Vous pouvez écouter l’enregistrement audio de la rencontre en cliquant ci-dessous :

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Lecture musicale : Les Alchimistes ou les trois soeurs Berz
Le samedi 30 avril 2022
19h

Lecture musicale : Les Alchimistes ou les trois soeurs Berz

Le samedi 30 avril 2022
19h

Bonjour les enfants,
Bonjour les parents,
Bonjour tout le monde,

Ce samedi trente avril, vers dix-neuf heures pile, nous aurons le plaisir d’accueillir les Alchimistes qui viendront nous partager deux contes musicaux.
Ce collectif réunit 3 sœurs – Nadia, Noémie et Lily Berz – et l’envie de raconter des histoires, au croisement de leurs pratiques artistiques respectives : l’écriture, la musique et l’illustration. De cette collaboration sont nés deux contes musicaux, sous forme de livres-CD d’abord, et de spectacles live ensuite : Ouziel ou le rêve d’ailleurs et Le Silence de Fleurdo. Yves Arques se joint aux Alchimistes pour conter les histoires en live avec une projection des illustrations accompagnée par le piano de Noémie.

Le Silence de Fleurdo, conte poétique sur le thème de l’amitié et de la perte, plonge le spectateur dans l’univers végétal des illustrations aux couleurs de Debussy et de Ravel.

Ouziel ou le rêve d’ailleurs est un conte plein d’humour inspiré de la littérature yiddish, illustré en lithographies et ponctué de sonorités folkloriques de l’Europe centrale et de l’est.

Lavez bien vos oreilles et tenez-vous prêt à partir en voyage loin, très loin…

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Fermentations !
Le mercredi 27 avril 2022
19h

Fermentations !

Le mercredi 27 avril 2022
19h

Mercredi 27 avril à 19 heures, nous accueillons Maria Tarantino,  pour une présentation philosophique et gastronomique autour des fermentations.  Maria nous invite à une conférence gustative et initiatique à partir du geste de la fermentation, ses liens ancestraux avec les premiers hommes, ses prolongements ontologiques.

Elle nous fera découvrir le travail de deux auteurs : Sandor Ellix Katz, pionnier de la redécouverte de la fermentation dans le monde anglophone et Marie-Claire Frédéric, cheffe et autrice de Ni cru, ni cuit. Elle les présentera en résonance avec la vie des plantes de Emmanuelle Coccia et les recherches sur les microbiotes intestinaux d’Alexis Zimmer.

Maria Tarantino est une voisine, réalisatrice, philosophe et « food experimentalist » basée à Bruxelles, avec une passion pour les fermentations japonaises et ses implications… Sandor Ellix “Kraut”, l’a baptisée Maria-Zuke, du suffixe japonais qui indique les légumes fermentés.

Vous pouvez écouter l’enregistrement audio de la rencontre en cliquant ci-dessous :

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Laurène Marx – « Pour un temps sois peu »
Le vendredi 22 avril 2022
19h

Laurène Marx – « Pour un temps sois peu »

Le vendredi 22 avril 2022
19h
Vendredi 22 avril à 19h présentation par Laurène Marx de Pour un temps sois peu.
Pour un temps sois peu est une histoire de femme trans par le détail, les détails invisibles, ceux auxquels on préfère habituellement les repas de famille houleux et les histoires d’amour où le.a conjoint.e magnanime décide de rester près de sa trans malgré les tempêtes. Au milieu de tout ça, y’a les détails, le questionnement qu’impose à la société, le parcours trans, son rapport au féminisme, sa presque impossibilité de fuir la binarité. Les micro agressions, les macro agressions. L’importance capitale du rouge à lèvre, les chirurgies faciales qui projettent une étrangère dans le miroir, la difficulté d’aimer et de choisir ses amours dans un monde à la sexualité hétéronormée ; le courage que cela implique, la lâcheté que cela implique. Et finalement le choix le plus évident, celui d’essayer d’être la femme complète, parfaite, celle qu’on ne voit pas, celle qui n’est plus trans, celle qui est hétéro et qui ne remet plus rien en question pour qu’on ne la remette pas en question. L’important c’est d’accepter d’être peu et de se convaincre que l’on est beaucoup pour ne surtout pas réaliser que l’on est peut-être plus rien. – Laurène Marx
Ce texte manifeste aborde les questions de genre de manière frontale. Par l’utilisation du « tu » et de l’impératif Laurène Marx invente un style unique qui implique le spectateur et le force à se demander en permanence si on parle à lui ou de lui. Sa langue est trash, violente, elle responsabilise l’auditeur et n’en fait pas un simple consommateur de textes, d’images.
Ce spectacle prend la forme d’un stand up triste.
Prépare toi à être balloté dans le froid des regards.
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Pour une écologie libertaire. Penser sans la nature, réinventer des mondes
Le mardi 19 avril 2022
19h

Pour une écologie libertaire. Penser sans la nature, réinventer des mondes

Le mardi 19 avril 2022
19h

Mardi 19 avril à 19 heures, nous accueillons Damien Darcis pour une présentation de son livre Pour une écologie libertaire. Penser sans la nature, réinventer des mondes publié aux éditions Eterotopia. L’essai s’inscrit dans un courant philosophique qui vise à déconstruire les grands partages modernes (entre l’humain et la nature, mais aussi entre l’industrie, la nature et le patrimoine) avec lesquels nous pensons et nous rapportons au monde. A partir de l’histoire de la mise en place des parcs naturels et de l’aménagement du territoire (vallées alpines et côtes atlantiques), il montre que l’industrialisation des campagnes, contemporaine de leur patrimonialisation, est une condition de possibilité de la métropole : la nature est une invention de la ville moderne. En Europe aujourd’hui, le naturalisme est une technique de gestion, voire de fabrication, des milieux : la nature est au coeur d’un dispositif de gouvernement de tous les vivants, y compris donc des non-humains.

Penser sans la Nature, pour une écologie libertaire s’appuie, avec Bernard Charbonneau et Jean-Baptiste Vidalou, sur l’histoire de la disparition des communautés paysannes, auto-gouvernées et auto-subsistantes, dont les besoins et les usages constituaient les territoires, dans une relation de co-construction avec les autres vivants. C’est dans l’entrelacement entre pratiques vernaculaires et puissances d’agir non-humaines que se dessine la richesse et la complexité des relations vivantes. Enfin, il identifie dans les expériences concrètes et contemporaines comme les ZAD, la jungle de Calais, jusqu’aux pelouses des grands ensembles et les friches urbaines, une remise en jeu radicale des manières de faire territoire : le conflit est constitutif des communs.

 

Damien Darcis enseigne la philosophie à l’université de Mons en faculté d’architecture.

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Rencontre avec Oreste Scalzone
Le dimanche 10 avril 2022
17h

Rencontre avec Oreste Scalzone

Le dimanche 10 avril 2022
17h

Bonjour,

Ce dimanche 10 avril à 17h, nous avons le plaisir d’accueillir notre inénarrable ami Oreste Scalzone, qui viendra conter ses considérations (in)actuelles. Bienvenue.

Oreste Scalzone est un des cofondateurs du mouvement Potere Operaio avec Toni Negri, Franco Piperno et un millier d’autres activistes partisans d’une critique radicale du capitalisme, du travail, de l’État et de la société actuelle. En 1981, accusé dans le cadre de l’instruction contre les « arrêtés du 7 avril 1979 », il est mis en liberté provisoire, à la suite d’une forte campagne de soutien, du fait de son grave état de santé. Il fuit alors l’Italie, et quelques mois après il se réfugie, comme beaucoup d’autres en France. Il sera condamné par contumace en première instance à 20 ans de réclusion dans le procès des « mauvais maîtres », au cours duquel les dirigeants de Potere Operaio et de la nébuleuse de l’Autonomie ouvrière qui lui a succédé, étaient accusés de « tentative d’insurrection armée contre les pouvoirs de l’État », et à 16 ans dans le cadre du procès contre les Comités communistes révolutionnaires. En 1988 est prononcée la condamnation finale, définitive, à 10 ans de réclusion pour constitution d’« association subversive et de bande armée ». Le 4 février 2007, une fois la peine prescrite, il entame son retour en Italie.

« …voilà, disons la chose suivante : au vu du Zeit-Geist, du « Spirito del Tempo », ou encore de l’Esprit du Temps – et peut-être mieux encore des fantômes fantômatiques de la fin des temps qui nous soufflent…ou souffleraient un I’ld prefer not to, à partir de maintenant, et d’ici, et de n’importe où, n’importe quand, à notre « mesure » pourrait-on dire, en l’accompagnant de gestes infimement adéquats : l’Amnistie, comme minimum !
Tant que la mort n’est « rien », ou presque, en comparaison de l’agonie,
Tant que la condamnation à mort comme moyen de torture de cette descente encore vive dans le sépulcre est l’horreur absolue,
Tant que cette peine est une condamnation à une mort lente, agonie atroce et sans fin, dont seul la mort advient, certifiée, et putride,
Tant que ceci est destiné à des êtres vivants, de « race humaine », tout comme il en est pour d’autres espèces
S’évader du cauchemar, et persister dans la révolte :
Contre l’Agonie Absurde Ambigue Angoissante,

Amore, Amour-Passion, Autodéfense, Anamnèse, Amnésie, Amnistie, Amnisitia… ! »

Oreste Scalzone

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Concerts et présentation de « Plein soleil » (éd. du Sabot)
Le samedi 09 avril 2022
18h30

Concerts et présentation de « Plein soleil » (éd. du Sabot)

Le samedi 09 avril 2022
18h30

Bonjour,

 

Nous avons le plaisir de vous inviter ce samedi 9 avril à 18h30 à la soirée de lancement de la dernière parution aux éditions du Sabot : Plein soleil, un roman de Natol Bisq. Présentation et lectures sur musique, bar, concerts de Lucie Simone et Le savoir des plantes. En présence de l’auteur et de l’amicale de saboteur.se.s littéraires !

Plein soleil:

Plongée kaléidoscopique dans l’activisme cybernétique, plein soleil déjoue sa trajectoire attendue. Tout en mettant en scène les enjeux de l’anonymat face aux big data, ce roman laisse imperceptiblement les singularités entrelacées des personnages, leur tendresse et leurs divagations, modeler puis guider l’intrigue. Il esquisse des vies possibles où l’utopie flirte avec les expériences sensorielles.

Si la violence – vécue et infligée, intime et politique – constitue sans doute le noeud du roman, cette violence se dénoue au rythme d’une polyphonie mouvante : chacun.e cherche une voie singulière pour un monde à venir, chacun.e fissure son identité et son rôle attribué par la société. L’amitié, présente comme un ciment possible – ténu mais magnétique – d’un désir de collectif, nourrit en sourdine l’émergence de cette quête.

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Mondes toxiques.
Le mardi 29 mars 2022
19h

Mondes toxiques.

Le mardi 29 mars 2022
19h

Nous accueillons Birgit Müller (anthropologue – EHESS) pour une présentation de Mondes toxiquescinquième numéro de la revue d’anthropologie publique Monde Commun.  Mondes toxiques analyse les articulations entre toxicité et déni, entre nucléaire, post-colonialité et justice environnementale, cherche à saisir comment le monde de la croissance économique produit des pollutions et des déchets qui affectent nos corps et nos vies – tout en s’interrogeant sur ce « nous ».

Des analyses en situation permettent de comprendre à partir d’enquêtes ethnographiques les expériences intimes que les hommes et les femmes ont des produits toxiques et des pollutions : le nucléaire, les pesticides, les projets miniers, les produits chimiques du quotidien (le formaldéhyde), les plastiques, la catastrophe de Seveso sont pris ici par leurs effets sur les corps et la manière dont ils reflètent et accentuent des inégalités sociales, de genre, de classe, de race. Le numéro met le focus sur différentes formes de déni chez les régulateurs, les industriels et les victimes de la pollution et sur l’invisibilisation des conséquences matérielles de notre système économique et technique. Questionner la chimie de notre monde toxique, c’est aussi imaginer d’autres mondes possibles, en suivant celles et ceux qui ont ouvert des alternatives vécues et vivantes.

La revue Monde commun : des anthropologues dans la cité est une publication semestrielle d’anthropologie publique, c’est-à-dire impliquée et engagée, coopérative et citoyenne. Valorisant l’enquête de terrain, généraliste, ouverte et pluridisciplinaire, à l’écoute du monde qui l’entoure et des enjeux contemporains, elle explore de nouveaux modes de dialogue, d’écriture et d’interprétation. Les quatre premiers numéros ont paru sous les titres Violence partout, justice nulle part ! ; Fake news, mensonges & vérités ; Multitude migrante ; Petits citadins, mauvais citoyens ? et les « grands entretiens » de ces numéros ont été réalisés avec Patrick Boucheron, Jeanne Favret-Saada, Marc Augé et Etienne Balibar. Un sixième numéro, Comptes de la vie ordinaire, vient de paraître.

Vous pouvez écouter l’enregistrement audio de la rencontre en cliquant sur le lien ci-dessous :

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Complet ! Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres
Le mardi 22 mars 2022
18h30

Complet ! Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres

Le mardi 22 mars 2022
18h30

L’événement étant complet avec 100 inscriptions, nous avons décidé d’organiser une rencontre supplémentaire le 21.3 à partir de 19h à la Librairie Par Chemins.

Le mardi 22 mars à partir de 18h30, nous organisons une rencontre hors des murs de Par Chemins, au Brass (centre culturel communal, à 200 mètres de la librairie). Nous accueillons Léna Balaud et Antoine Chopot pour une présentation de leur livre Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres paru aux éditions du Seuil il y a un an. La présentation se déroulera en compagnie de Vinciane Despret, philosophe (ULG), autrice notamment de Habiter en oiseau. Ce sera également l’occasion d’illustrer par des propos politiques et sensibles les multiples communautés qui se rencontrent autour du Marais Wiels.
Pour cette rencontre nous vous demandons de réserver en écrivant à maraiswiels@gmail.com.

“Comment faire alliance avec les puissances d’agir non-humaines ?”
Pour répondre à cette question, Léna et Antoine proposent de réajuster nos sensibilités, de cultiver nos capacités d’attention, pour nouer des alliances avec certaines formes non-humaines de résistance et d’étrangeté à l’écologie ravageuse du capital : espèces éteintes ou en voie de l’être, plantes indisciplinées et multi-résistantes, animaux non domestiqués, espèces sentinelles et bio-indicatrices…

Le capitalisme est un agencement écopolitique, une mise au travail du tissu de la vie, de la commune vitalité de l’ensemble des êtres vivants enrôlés à la production et à la reproduction d’un état du monde finalement inhabitable.
Nous ne sommes pas seules à engendrer un “monde”, c’est-à-dire un tissu de lieux, de liens, que l’on habite sans les avoir construit seuls, nous ne sommes pas seuls à chercher à démanteler l’économie.
Une politique des soulèvements terrestres suppose d’être attentifs aux invitations afin d’articuler l’action politique égalitaire des humains et les actions des puissances d’agir autres qu’humaines, pour constituer, par des actions conjointes, des communs multi-spécifiques.

“Parler au nom des non-humains, sans prendre le statut problématique de témoin ou de représentant, pourrait alors se résumer à dire comment leurs puissances d’agir nous “bousculent.” “

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Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres
Le lundi 21 mars 2022
19h

Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres

Le lundi 21 mars 2022
19h

Le lundi 21 mars à partir de 19h, nous accueillons Léna Balaud et Antoine Chopot pour une présentation de leur livre Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres paru aux éditions du Seuil il y a un an.

Comment faire alliance avec les puissances d’agir non-humaines ?
Pour répondre à cette question, Léna et Antoine proposent de réajuster nos sensibilités, de cultiver nos capacités d’attention, pour nouer des alliances avec certaines formes non-humaines de résistance et d’étrangeté à l’écologie ravageuse du capital : espèces éteintes ou en voie de l’être, plantes indisciplinées et multi-résistantes, animaux non domestiqués, espèces sentinelles et bio-indicatrices…

Le capitalisme est un agencement écopolitique, une mise au travail du tissu de la vie, de la commune vitalité de l’ensemble des êtres vivants enrôlés à la production et à la reproduction d’un état du monde finalement inhabitable.
Nous ne sommes pas seules à engendrer un “monde”, c’est-à-dire un tissu de lieux, de liens, que l’on habite sans les avoir construit seuls, nous ne sommes pas seuls à chercher à démanteler l’économie.
Une politique des soulèvements terrestres suppose d’être attentifs aux invitations afin d’articuler l’action politique égalitaire des humains et les actions des puissances d’agir autres qu’humaines, pour constituer, par des actions conjointes, des communs multi-spécifiques.

Parler au nom des non-humains, sans prendre le statut problématique de témoin ou de représentant, pourrait alors se résumer à dire comment leurs puissances d’agir nous “bousculent.”

Vous pouvez écouter l’enregistrement audio de la rencontre ci-dessous :

 

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Atelier d’arpentage féministe
Le lundi 14 mars 2022
19h à 22h

Atelier d’arpentage féministe

Le lundi 14 mars 2022
19h à 22h

Qu’est-ce que l’Arpentage ?
Historiquement utilisé dans les cercles ouvriers anarchistes du 19es, l’arpentage est une méthode de lecture collective d’un ouvrage, en vue de son appropriation critique, pour nourrir l’articulation entre pratique et théorie. C’est une méthode qui vise à dés-élitiser la connaissance, se (ré)-approprier un savoir tout en partageant les idées et vécus du groupe. La lecture est singulière dans la mesure où elle restera partielle car chaque membre du groupe n’aura lu qu’une partie de l’ouvrage (pendant l’atelier du moins).

L’évènement d’Annie Ernaux
L’occasion d’un banal examen dans un cabinet médical replonge la narratrice plus de trente ans en arrière, en janvier 1964, au moment de son avortement clandestin.
Si le souvenir apparaît lointain, l’événement n’en est pas moins indélébile.
A la fois égarée et démunie, pendant deux mois, la jeune femme d’alors a caché sa grossesse, à ses parents comme à ses amis proches, cherché désespérément une « faiseuse d’anges ».

L’atelier est ouvert à tou.te.s, il est gratuit et les livres sont prêtés.

Apportez quelque chose à grignoter et à partager pendant la pause. Bar prévu pour les boissons.

Inscription (places limitées à 10 personnes) : delphine[at]infilignes.com

Pour plus d’infos : cmichel[at]liguedesfamilles.be

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présentation de Présence solidaire (THX) par Les petites singularités
Le jeudi 03 mars 2022
19h

présentation de Présence solidaire (THX) par Les petites singularités

Le jeudi 03 mars 2022
19h

Jeudi 3 mars à 19h, nous accueillons Les petites singularités pour une présentation du livre « Présence Solidaire » issu de la résidence THX menée en Juillet 2021.
Vous pourrez en trouver les versions numériques et les discussions attenantes à https://thx.zoethical.org/.

THX ? Trans · Hack · ·X·st·nce—X pour exploration, existence, et tous les mots en -stance qui forment une transistance : consistance, assistance, insistance, résistance, persistance…—THX est un espace de réflexion qui réunit les praticien·ne·s du logiciel libre et celleux qui utilisent et pensent les technologies de manière critique, afin de former des terrains de conversation situés qui nous permettent d’envisager, en résistance, la société technologique.

Technicien·ne·s, nous partions du constat d’une dichotomie entre celleux qui fabriquent les techniques numériques et les autres : il n’y a pas lieu en commun pour partager nos connaissances et les problématiques auxquelles nous sommes confronté·e·s, laissant les technicien·ne·s militant·e·s dans une bulle, hors de la recherche en sciences humaines, hors de la critique sociale, dans l’incapacité de part et d’autre de partager leurs connaissances.

Cette année lors de la résidence THX, nous avons travaillé au seuil reliant le « Soin Radical » et l’organisation de réseaux de résistance. Le livre qui en découle est une invitation à pænser la production technique collectivement, depuis le cœur des pratiques collectives du soin radical vers les technologies singulières qui peuvent en découler.

Depuis notre espace privilégié de praticien·ne·s de la technologie, nous avons proposé d’aborder nos propres modèles d’organisation pour être plus à l’écoute des activistes, avec une approche concrète pour transformer la production de technologies libres vers plus d’autonomie collective et d’autodétermination : le « Syndicalisme Logiciel ».

Avec « Pænser Ensemble», nous avons mis en avant le besoin urgent de reliance et d’alliance, à travers les domaines, pour envisager des moyens radicaux d’intégrer les logiciels plus étroitement avec les organisations et structures existantes des communautés qu’ils visent à servir.

Les contributions proviennent d’ami·e·s engagé·e·s, toujours acti·f·ve·s dans les pratiques de résistance–qui, bien sûr, utilisent les technologies numériques pour l’organisation, au mieux de leurs capacités (bien que douloureusement)–, de la communauté du logiciel libre et au-delà. Nous espérons que ce volume apportera une vision plus large sur ces questions.

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State of rest. Projection
Le samedi 26 février 2022
19h

State of rest. Projection

Le samedi 26 février 2022
19h

Samedi 26 février à 19 heures, nous accueillons Claudio Maurici pour une projection de son film State of rest (2020 – 60 minutes).

Salka est née réfugiée dans le désert du Sahara et a grandi en Italie par hasard : elle fait partie des « petits ambassadeurs de la paix ».  Depuis des décennies, les Sahraouis envoient leurs enfants en Europe pour montrer au monde l’injustice dont ils sont victimes.
Le réalisateur du film, Claudio Maurici, a passé cinq semaines en 2011 dans un camp de réfugiés sahraouis de Tindouf en Algérie à proximité de la frontière. C’est dans ce camp que les Sahraouis ont fui la guerre dévastant leur terre et leur peuple, sans savoir qu’ils y resteraient aussi longtemps.
Lorsque Claudio a fait la connaissance de Salka, sa mère Aisha et sa mère adoptive italienne Carmen, il a trouvé ce qu’il cherchait, la perspective d’un “état de repos”.

Un mur militarisé d’une longueur de 2700 km empêche les Sahraouis de retourner sur leur terre.  Les résolutions des Nations Unies sur le Sahara occidental ne le mentionnent pas. Cette ancienne colonie espagnole située face aux îles Canaries est occupée par le Maroc depuis 1975 et pillée par bien d’autres puissances également.
En novembre 2020, une contestation civile s’est formée à Guerguarat et a bloqué une route importante pour le trafic de biens commerciaux. Guerguarat fait partie de la zone tampon accessible uniquement sur autorisation des Nations Unies.
Ce n’était ni la première répression ni la plus importante mais cette fois les choses ont dégénéré et le cessez-le-feu s’est effondré : le Sahara Occidental est de nouveau en guerre.

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Le hantement du monde, zoonoses et pathocène
Le mardi 15 février 2022
19h

Le hantement du monde, zoonoses et pathocène

Le mardi 15 février 2022
19h

Mardi 15 février à 19h, nous accueillerons Gil Bartholeyns pour une présentation de son essai Le Hantement du monde, zoonoses et pathocène et de son roman Deux kilos deux, inspiré d’une enquête dans le milieu de l’élevage. En historien et écrivain, il s’attache aux récits susceptibles de réarmer nos manières de cohabiter le monde et participe à la formulation de lieux communs : la maison, la terrestrialité, le délire biotique, l’événement pandémique, la nature et l’historicité de ce qu’il appelle le Pathocène.

Dans son essai, paru aux éditions Dehors, Gil développe la nécessité de penser les conditions d’émergence des événements zoonotiques et le démantèlement des complexes pathogènes comme la forme concentrationnaire de l’élevage moderne et l’effraction continue des habitats. Sortir du Pathocène nous demanderait une toute autre biopolitique consistant non pas à gérer le vivant mais à restaurer les équilibres biotiques.

“L’histoire du vivant montre qu’elle demande des obstacles, des plis, des recoins, des enclaves, des refuges, littéralement des niches. Non pas sur le modèle de la “mise en réserve” ou de la stabulation libre, mais suivant un idéal de partition et de mutualité quand celle-ci est possible.”

Vous pouvez écouter l’enregistrement audio de la présentation en cliquant sur lien ci-dessous :

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(La Brèche) Racisme et criminalisation : des populations dans le viseur.
Le vendredi 04 février 2022
19h

(La Brèche) Racisme et criminalisation : des populations dans le viseur.

Le vendredi 04 février 2022
19h

Vendredi 4 février dès 19 heures, nous accueillons l’équipe de la Brèche, pour une courte présentation du quatrième numéro, intitulé Racisme et criminalisation : des populations dans le viseur. La présentation sera suivie d’une rencontre informelle.
La Brèche est un journal d’analyse critique du monde carcéral, les numéros précédents ont porté sur les genres et sexualité en prison (n°1), sur  sur les peines et le travail carcéral (n°2) et sur les spatialités de la peine (n°3).

Il est question dans ce nouveau numéro des continuités carcérales entre répression dans les quartiers, violences policières et prisons, mais aussi de la manière dont la communauté musulmane est visée par des dispositifs de suspicion à travers la notion de « radicalisation ». Nous y retrouvons des contributions des jeunes d’Anderlecht sur leur vécu de la répression, Ayoub Bouda (Collectif Justice pour Mehdi), Selma Benkhelifa (avocate) sur les inégalités systémiques au sein de la justice pénale, Kromah, personne sans-papier ayant connu la prison et les centres fermés, ou encore David Jamar (sociologue) sur le procès-verbal de l’instruction des policiers ayant tué Lamine Bangoura.

Le Genepi Belgique est une ASBL d’éducation populaire qui a vu le jour en 2019 et a pour vocation de participer au décloisonnement de la prison en établissant un lien entre les personnes incarcérées et le monde extérieur.
Voir leur site pour plus d’informations.

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concert pour enfants « La tête dans les nuages »
Le dimanche 30 janvier 2022
10h

concert pour enfants « La tête dans les nuages »

Le dimanche 30 janvier 2022
10h

La Librairie Par chemins a le plaisir de vous inviter ce dimanche 30 janvier à partir de 10 heures pour un concert-goûter à l’occasion de la sortie du livre/CD pour enfants « La tête dans les nuages ».

Le livre est écrit par Julie De Wever et illustré par Arnold Hovart, et raconte l’histoire de Monsieur Non-Non. Les chansons sont interprétées par Monsieur Nicolas (guitare et chant).

« Non, non et non ! Je n’ai aucune envie de passer ma journée à ranger ma chambre. Pourquoi devrais-je encore être sage ? Saint Nicolas et père Noël sont déjà passés ».

Monsieur Non-Non enfile son déguisement de pompier et s’enfuit dans le jardin jusqu’à son arbre préféré.

Il y découvre une boite en bois fermée à clé et gravée d’un nuage. Commence alors une aventure extraordinaire dans un monde féérique où s’entrecroisent princesse, monstres, dinosaures et pompier.

Un monde où tout est possible…

 

Le concert sera suivi d’un petit goûter matinal et les auteurs seront présents pour une séance de dédicaces.

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‘Lectures’ invite le poète Jacques Vandenschrick
Le jeudi 27 janvier 2022
19h30

‘Lectures’ invite le poète Jacques Vandenschrick

Le jeudi 27 janvier 2022
19h30

lectures propose depuis 2013 des rencontres où la parole poétique
est accueillie depuis le parti-pris de la lecture comme acte créateur.

Pour cette nouvelle séance (jeudi 27.01 — 19h30),
le groupe propose une rencontre à la librairie Par Chemins
autour de l’œuvre poétique de Jacques Vandenschrick.

Le poète Jacques Vandenschrick est né à Bruxelles en 1943. Études de lettres, de philosophie et de théologie. Enseignant, critique littéraire, chroniqueur. Toute son œuvre poétique est publiée chez l’éditeur français Cheyne. A l’occasion de la publication en 2021 d’une anthologie de sa poésie (Avec l’écarté et autres poèmes, Impressions nouvelles, coll. «Espace Nord»), Daniel Laroche a écrit que l’œuvre de Jacques Vandenschrick illustre « une vérité peu contestable: il n’est de grande poésie que celle qui crée sa propre poétique. »

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Nouvelle parution: « Manifeste conspirationniste »
Le mercredi 26 janvier 2022
11h

Nouvelle parution: « Manifeste conspirationniste »

Le mercredi 26 janvier 2022
11h

Les deux dernières années ont été éprouvantes. Elles l’ont été pour tous les gens sensibles, et sensibles à la logique. Tout a semblé fait pour nous rendre fous. Il a tenu à quelques solides amitiés que nous puissions partager ce que nous éprouvions et ce que nous pensions – notre sidération et notre révolte. Nous avons enduré ces dernières années ensemble, semaine après semaine. La recherche s’en est suivie logiquement. Ce livre est anonyme car il n’appartient à personne ; il appartient au mouvement de dissociation sociale en cours.

– Manifeste conspirationniste, Seuil, 2022, p.11

 

Bonjour,

Une fois n’est pas coutume, nous ne vous écrivons pas pour vous inviter à une rencontre mais pour vous annoncer la sortie d’un livre que nous proposons en librairie: un Manifeste conspirationniste, publié anonymement aux éditions du Seuil il y a quelques jours.

Férocement critiqué dans certains médias et sur les réseaux sociaux, ce livre nous a paru aussi nécessaire que salutaire dans le contexte que nous subissons depuis deux ans.

Nous sommes conscient·e·s qu’en nous positionnant de la sorte, nous risquons nous aussi de nous attirer les foudres des défenseurs et défenseuses d’un système qui n’accepte aucune contradiction et qui (a) fait taire un certain nombre de personnes, par peur de l’opprobre publique. Nous assumons ce risque et invitons chacun·e à lire ce livre, à le critiquer et éventuellement à nous en faire retour.

Nous avons exprimé notre position sur la gestion de la pandémie lors du premier confinement, dans deux textes publiés fin mars (Contre le confinement morbide, pour une épidémiologie populaire) et fin avril 2020 (Entre impuissance et vie sensible – Sur les chemins de la consistance).

Aujourd’hui nous assistons avec perplexité à une nouvelle polarisation sociale autour de la gestion de la syndémie, qui ne correspond pas aux clivages politiques ou philosophiques classiques : une gauche qui légitime les nouvelles techniques de gouvernement (aux côtés des industries pharmaceutique et numérique) et les extrêmes-droites qui accaparent en grande partie les protestations contre cette nouvelle gouvernementalité. Deux positions qui nous sont également étrangères.

Il nous semble dès lors essentiel de comprendre quelles sont les coordonnées de ce partage éthique et politique, d’affiner notre compréhension des transformations en cours, afin de pouvoir y tracer quelque chemin, sensible et commun. Le Manifeste conspirationniste nous apparaît comme une ouverture vers d’autres mondes possibles, vers de nouvelles géographies inséparablement physiques et spirituelles.

Au-delà de quelques passages polémiques, et pour parer à l’absence de quatrième de couverture, voici certains des éléments qui nous ont semblé remarquables : une généalogie sans concession de la gouvernementalité cybernétique ; un travail théorique impressionnant, tant par les sources philosophiques et historiques mobilisées que par la lecture de penseurs ennemis (think tanks militaristes et néolibéraux, théoriciens des sciences comportementalistes, etc) ; une réactualisation de la critique foucaldienne du biopouvoir… Globalement, une remise en cause radicale de  la manière dont la réponse au COVID est pensée et organisée, et une tentative de tracer des perspectives, sans prétendre dire à quiconque ce qu’il ou elle devrait faire.

 

 

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Ce matin la mer est calme.
Le samedi 11 décembre 2021
20h30

Ce matin la mer est calme.

Le samedi 11 décembre 2021
20h30

La Librairie Par Chemins a le plaisir de vous inviter ce samedi 11 décembre à 20 heures 30 (accueil dès 20 heures) à la présentation du livre Ce matin la mer est calme d’Antonin Richard, paru aux éditions Les Etaques.

La présentation sera suivie d’une discussion qui tentera de mettre en lien la situation aux frontières extérieures de l’Europe (Grèce, Calais) avec ce qui se déroule en Belgique. Nous nous arrêterons notamment sur l’occupation de l’église du Béguinage à Bruxelles et sur les procès de la migration en Belgique, en présence de participantes à l’édition du livre Welcome, Sept personnes inculpées pour « trafic d’êtres humains » témoignent. Pour débattre de ces questions, nous aurons avec nous, Françoise Nice, journaliste et Tarik Chaoui, porte parole de l’ Union des sans-papiers pour la régularisation (USPR).

La grue soulève donc les morts à la verticale, comme des pantins désarticulés, comme la vision brumeuse d’une torture d’un autre temps. Pourtant nous ne sommes pas dans un film de fiction ou de science-fiction, nous ne sommes pas au Moyen-Âge, nous sommes à la frontière de l’Europe, à seulement deux cents kilomètres de ses terres, en octobre 2016. Ce qui fait l’objet d’une dépêche lapidaire dans la presse – « Dix-sept personnes on été retrouvées sans vie dans des canots de migrants par des ONG en opération de sauvetage » – est d’une violence extrême. Sans même penser à l’agonie qui a dû mener des jeunes femmes et hommes à crever au fond d’un canot pneumatique rempli d’essence et d’eau de mer au beau milieu de la Méditerranée.

Antonin Richard,
Ce matin la mer est calme – Journal d’un marin-sauveteur en Méditerranée,
éditions Les Étaques, 2020, p.117-118

Voici ce que nous écrivions en mars dernier en annonce d’une première rencontre autour du livre qui fût organisé à distance. Nous espérons désormais qu’un dialogue puisse avoir lieu.

Un journal, comme cette forme d’expression qui donne toute sa place à l’action, au cœur de l’urgence, dans cette zone frontière où mort et vie se bousculent avec l’énergie du désespoir.
Lignes mouvantes d’un jeune pilote de canot rapide aux prises avec les contradictions meurtrières produites par nos sociétés aux limites de l’Europe, recueillies dans un bouquin qui donnent le goût de résister.
C’est à découvrir le récit de cette expérience qu’Antonin Richard convie son lecteur.

 

Pour celles et ceux qui auraient l’occasion d’y assister, il y aura, plus tôt dans la soirée, à 19 heures, une représentation de la pièce de théâtre La coupe du monde de la honte à l’église du Béguinage. Toutes les informations sont disponibles à cette adresse : https://facebook.com/events/s/la-coupe-du-monde-de-la-honte/1225396501302667/

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Le Mécano de l’Evasion
Le dimanche 05 décembre 2021
17h

Le Mécano de l’Evasion

Le dimanche 05 décembre 2021
17h

Par Chemins est heureux de vous annoncer la sortie de sa dernière production! « Le Mécano de l’Evasion » est un portrait radiophonique en 9 courts épisodes réalisé par Chedia Le Roij. Nous vous invitons à la première séance d’écoute qui,  une fois n’est pas coutume, aura lieu au Centre Culturel Jacques Franck (Chau. de Waterloo 94, 1060 Saint-Gilles) , le 5 décembre à 17h, en présence de la réalisatrice.

« Nordin part du principe que s’il n’y a pas beaucoup de personnes qui s’évadent en Belgique, c’est pas que c’est pas possible, mais que c’est encore un bon filon.

Par la porte principale, cachot, avec une corde, cachot, en hélico, cachot… il s’évade. Et est repris. Les conditions de détentions se resserrent, fuir; les contacts extérieurs sont interdits, s’échapper; quartier d’isolement en verre, se faire la belle, hallucinations, sortir. »

Un récit de Nordin Benallal, réalisé par Chedia Le Roij.

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La Ville au siècle des limites. Rencontre avec la revue Dérivations
Le jeudi 02 décembre 2021
19h

La Ville au siècle des limites. Rencontre avec la revue Dérivations

Le jeudi 02 décembre 2021
19h

Le jeudi 2 décembre à 19h, nous accueillerons, pour la revue Dérivations, Thomas Bolmain (secrétaire de rédaction) et Benjamin Laks (coordinateur du dossier du dernier numéro).

Basée à Liège, la revue Dérivations contribue depuis sept numéros (2015) à l’animation du débat urbain dans la perspective, héritée de Henri Lefebvre, du droit à la ville. Elle entend notamment documenter les grandes questions urbaines – mobilité, logement, luttes de territoires d’hier et d’aujourd’hui, etc. -, afin de donner des clés de lecture relatives à des enjeux qui touchent au devenir commun, mais qui demeurent souvent trop peu lisibles. La revue s’intéresse donc à la ville sous toutes ses facettes, et par tous les biais : elle propose de l’analyse, de la prospective, de l’enquête, du débat, de la critique, des textes d’opinion ou littéraires, mais aussi de la photographie, du dessin, de la bande dessinée.

Le dossier qui est au coeur du dernier numéro, et qui fera l’objet de la discussion, s’intitule la Ville au siècle des limites : il liste les contraintes auxquelles les territoires urbains sont désormais amenés à se confronter, les défis historiques émergents : raréfaction des ressources dans un contexte d’inégalités structurelles, organismes pathogènes et localisation de la production alimentaire, risques de blackout ou îlots de chaleur, inondations. Surtout, à partir d’une critique des théories de l’effondrement, et à bonne distance des illusions de recomposition écologique et/ou technologique, Dérivations appelle à affronter collectivement ces contraintes, et à s’y préparer – à rebours, donc, des discours antiurbains (« retour à la terre », etc.) actuellement à la mode.

Plutôt qu’une acclimatation à la survie planifiée, la Ville au siècle des limites interroge donc les conditions auxquelles l’avenir demeurerait accessible au plus grand nombre. C’est qu’il s’agit encore de conserver et d’étendre le commun et les solidarités élargies, mais aussi d’aborder les finalités dernières de la vie collective au moment même où nous faisons face aux limites du monde.

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Ici la Béringie.
Le dimanche 28 novembre 2021
17h

Ici la Béringie.

Le dimanche 28 novembre 2021
17h

Bonjour,

Le dimanche 28/11 à 17h, la Librairie Par Chemins accueillera Jérémie Brugidou pour une rencontre autour de son livre «Ici, la Béringie».

«Ici, la Béringie» aborde l’histoire du détroit de Béring, des Tchouktches, et du Pleistocene Park, rêve écologique de Sergueï Zimov, en partant d’une approche scientifique et anthropologique pour proposer des questionnements écologiques et surtout, une nouvelle lecture du monde par la fiction.

Au programme : présentation du livre, questions-réponses avec l’auteur, suivi d’une performance – hydromélodieuse de lectures d’extraits accompagnées par trois musicien.ne.s (Olympia Boyle, Raphaël Collignon et Alice Vande Voorde).

Un moment suspendu pour les amoureux.ses de la littérature, de la musique, et des performances artistiques hors formats.

Annulé Petit
ANNULé! : Le commun de l’autonomie. Une sociologie anarchiste de la zad de Notre-Dame-des-Landes
Le vendredi 26 novembre 2021
19h

ANNULé! : Le commun de l’autonomie. Une sociologie anarchiste de la zad de Notre-Dame-des-Landes

Le vendredi 26 novembre 2021
19h

[EDIT]

Margot Verdier, l’autrice du livre, venant d’être testée positive au covid, nous sommes contraints d’annuler la rencontre de ce vendredi. Nous la re-programmerons très probablement fin février 2022. D’ici là, le livre est disponible à la librairie.

[/EDIT]

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous inviter vendredi 26 novembre à 19h à venir rencontrer Margot Verdier, autrice de Le commun de l’autonomie. Une sociologie anarchiste de la zad de Notre-Dame-des-Landes, paru aux éditions du Croquant:

Dans Le commun de l’autonomie. Une sociologie anarchiste de la zad de Notre-Dame-des-Landes, Margot Verdier interroge la mémoire de cette lutte historique. L’idée d’un « autogouvernement des communs » qui s’est imposée ces dernières années ne correspond en effet pas à la réalité des pratiques expérimentées pendant l’occupation. La recherche de l’autonomie, définie par les occupant.es comme un processus d’émancipation des rapports de domination créés par le capitalisme et l’État, s’est traduite par le refus de faire émerger une « voix commune » susceptible d’empêcher l’expression des minorités dissonantes. Elle a ainsi donné corps à une organisation sociale fragmentaire, radicalement décentralisée et inclusive. L’autrice propose alors de se départir des concepts qui, comme ceux de « communauté » ou de « démocratie », ne permettent pas de décrire la singularité de la vie sociale anarchiste et de plonger dans la complexité des relations économiques et politiques tissées par les occupant.es, de leurs conflits aussi. En conjuguant la méthode sociologique à la théorie anarchiste, elle interroge ainsi les perspectives d’émancipation ouvertes par les luttes contemporaines et la possibilité concrète d’une organisation sociale sans hiérarchie, sans gouvernement et sans police.

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Christine l’Admirable. Vie, chants et merveilles. Présentation par Sylvain Piron
Le vendredi 12 novembre 2021
19h30

Christine l’Admirable. Vie, chants et merveilles. Présentation par Sylvain Piron

Le vendredi 12 novembre 2021
19h30

Nous aurons le grand plaisir de recevoir, vendredi 12 novembre à 19h30,  Sylvain Piron pour l’avant-première de la sortie de son nouveau livre Christine l’Admirable. Vie, chants et merveilles. Celui-ci sera le premier de la nouvelle maison d’édition Vues de l’esprit, qu’il présentera également par la même occasion.

Avant la persécution des sorcières, il a existé au Moyen Âge un mouvement par lequel des femmes ont revendiqué d’organiser elles-mêmes leur vie religieuse, hors de la tutelle du clergé masculin. Christine l’Admirable, active dans les années 1180-1220, est une pionnière parmi ces « saintes femmes » du diocèse de Liège. Revenue d’entre les morts, elle accomplit des prodiges stupéfiants et accompagne les mourants dans leur dernier voyage. Prédicatrice itinérante et mendiante, elle terrorise les bourgeois et réprimande les nobles, quand elle n’est pas ravie dans des danses et des chants extatiques. Le récit de sa vie se lit comme un roman d’aventures spirituelles. Il invite irrésistiblement à la comparaison avec différentes expériences, chamaniques ou autres. Ce n’est pas sans raison que Nick Cave a fait une chanson de cette femme libre et indomptable.

Sylvain Piron est médiéviste, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Il est notamment l’auteur de Dialectique du monstre. Enquête sur Opicino de Canistris (Zones sensibles, 2015, 2e éd. 2021), L’Occupation du monde (Zones sensibles, 2018), Généalogie de la morale économique (Zones sensibles, 2020), éditeur et traducteur de Pierre de Jean Olivi, Traité des contrats (Les Belles- Lettres, 2012), et Lettres des deux amants, attribuées à Héloïse et Abélard (Gallimard, 2005).

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[Rue du Monténégro 144] Rencontre autour du livre « Abolir la police – Echos des Etats-Unis »
Le samedi 06 novembre 2021
19h

[Rue du Monténégro 144] Rencontre autour du livre « Abolir la police – Echos des Etats-Unis »

Le samedi 06 novembre 2021
19h

Bonjour,

Une fois n’est pas coutume, nous organisons une rencontre hors des murs de Par Chemins. Cette rencontre, avec le collectif Matsuda ayant publié le livre « Abolir la police – Echos des Etats-Unis », aura lieu samedi 6 novembre à 19h à Maxima, lieu situé rue du Monténégro 144 (à 100 mètres de la librairie).

Dans « Abolir la police », le collectif Matsuda revient sur le mouvement ayant secoué les Etats-Unis suite à l’assassinat de George Floyd par la police, le 25 mai 2020 à Minneapolis. Manifestations, mobilisations sur les réseaux sociaux, pillages : la singularité de ce mouvement tient autant à son ampleur qu’à la radicalité de ses propositions. Il ne s’agit plus de dénoncer les dérives de l’institution policière, mais de questionner son existence même.

Présentant des textes sur les multiples faces et initiatives de ce mouvement ainsi que sur la généalogie de la police et du système carcéral américains, le livre reprend également de nombreux textes d’activistes et de grandes figures du mouvement abolitionniste, traduits par le collectif, abordant des questions telles que la justice transformatrice, la solidarité communautaire, l’autodéfense et le soin féministes.

La rencontre prendra la forme d’ateliers pratiques tournant autour de nos rapports à la police et à la gestion de conflits.

On en profite pour vous renseigner également le site Abolirlapolice.org sur lequel vous trouverez la version intégrale des textes publiés dans le livre, ainsi que de nombreuses autres ressources sur le mouvement abolitionniste.

Au plaisir de vous voir

Les libraires

 

 

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Concert CABANE//MURMURE
Le vendredi 29 octobre 2021
19h

Concert CABANE//MURMURE

Le vendredi 29 octobre 2021
19h

Bonjour,

 

Nous avons le plaisir d’accueillir ce vendredi 29 octobre à 19h le concert de CABANE//MURMURE.

 

Il y a cette femme qui se réveille un matin
avec une montagne entre les cuisses.
Il y a son acceptation de ce phénomène à la fois poétique et brutal.
Il y a la fonte des glaciers, déclenchant chez elle une attention de plus en plus précise et précieuse portée à son corps, à ses désirs
et à son intimité afin de préserver au mieux cet écosystème.
Il y a le passage des saisons
la roche à nu
les avalanches
et l’apparition des crocus.
La faune – les skieurs l’hiver – les randonneurs l’été – l’équilibre à trouver.
Il y a le fait que maintenant qu’elle est pourvue d’une montagne et non d’une vulve, elle aborde son territoire et ses relations sous un prisme
éminemment plus global.
La question de pénétrer ou être pénétrée ne se pose plus,
tout un autre lexique amoureux se dessine et avec lui toute une autre expérience de la corporalité / du mouvement / de l’épiderme.
CABANE//MURMURE ce sont les textes érotiques d’Olga Mathey
sur une nappe sonore électro-bruitée toute en vents et marées
interprétée par Anne Collet et Frédéric Becker.
À eux trois ils sont un chantier en construction.
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Présentation du livre « De si violentes fatigues » en présence de l’auteur, Romain Huët
Le vendredi 22 octobre 2021
19h

Présentation du livre « De si violentes fatigues » en présence de l’auteur, Romain Huët

Le vendredi 22 octobre 2021
19h

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous inviter, vendredi 22 octobre à 19h, à une présentation du livre De si violentes fatigues, paru aux Presses Universitaires de France, en présence de l’auteur, Romain Huët.

Maître de conférence en sciences de la communication, Romain Huët, déjà auteur du livre Le vertige de l’émeute (2019), et co-réalisateur du documentaire Après le printemps. Vies ordinaires de combattants syriens (2017), s’intéresse à la question des violences, qu’elles soient dirigées contre soi ou contre le monde. Dans cet ouvrage, il se penche sur la souffrance ordinaire, l’épuisement quotidien et ses conséquences politiques :

À partir d’une ethnographie réalisée au sein d’une association de prévention contre le suicide, ce livre plonge dans la vie de milliers de personnages ordinaires qui expriment leur renoncement à la vie et les causes de leur souffrance. Il éclaire aussi les raisons des colères sourdes, des indignations et des attentes existentielles déçues. On comprend alors la nécessité politique de l’attachement aux figures du sujet fatigué, de l’humilié et de l’angoissé. Car il s’agit bien là de sujets « explosifs », c’est-à-dire de personnes capables d’interpeller la société, tant pour en révéler la brutalité que pour réfléchir aux conséquences de sa fréquente inanité.

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Rencontre avec des autrices de « Nous vous écrivons depuis la révolution »
Le mardi 28 septembre 2021
19h

Rencontre avec des autrices de « Nous vous écrivons depuis la révolution »

Le mardi 28 septembre 2021
19h

Bonjour,

Nous reprenons les rencontres à la librairie avec comme première présentation le livre Nous vous écrivons depuis la révolution, paru aux éditions Syllepse. La rencontre aura lieu mardi 28 septembre à 19h en présence de deux autrices.

« Ce livre est parti d’un désir et d’une nécessité: partager les expériences, les rencontres et les émotions qui nous ont traversées au cœur de la révolution du Rojava. Un désir, parce qu’autant de beauté, d’énergie et d’espoir doivent être diffusés le plus largement possible et doivent pouvoir imprégner chacune de nos vies, chaque lutte à travers le monde. Une nécessité parce qu’il est de notre responsabilité de ne pas faire de ce temps au Rojava une expérience personnelle, mais de faire connaître le projet et la réalité révolutionnaire de celles qui nous ont tant appris. »

Cet ouvrage a été pensé collectivement et écrit par des femmes : internationalistes, mères, journalistes, militantes, principalement françaises, qui ont passé de quelques jours à plusieurs années au cœur de la plus jeune révolution du Moyen-Orient.

Avec ce récit, elles nous invitent à découvrir le projet et la réalité des femmes du Rojava et du nord-est syrien, qui depuis 2012 travaillent minutieusement à la création de leurs structures autonomes : autodéfense armée et civile, éducation, coopératives, démocratie de base…

Textes de réflexion, poèmes, contes, extrait de journaux intimes, lettres, interviews, autant de formes différentes qui font palpiter ce livre et permettent d’approcher les émotions les plus intimes, la pratique quotidienne et les enjeux géopolitiques.

Une porte ouverte aux réflexions et discussions pour se nourrir ici de ce qui est expérimenté là-bas.

Au plaisir de vous revoir

Les libraires

Réouverture et nouveaux arrivages

Le mercredi 01 septembre 2021
11h

Bonjour,

A partir de ce mercredi 1e septembre, la librairie ré-ouvre selon ses horaires habituels :

Lundi : de 11h à 19h.

Mardi : de 15h à 19h.

Mercredi : de 11h à 19h.

Jeudi : de 15h à 19h.

Vendredi : de 15h à 19h.

Samedi : de 11h à 19h.

Dimanche : de 14h à 17h.

L’été touchant à sa fin, nous espérons que vous avez toutes et tous pu profiter de cette période de vacances autant qu’il était possible. A la librairie, nous avons eu la chance de pouvoir acquérir de nombreux lots de livres d’occasion venant de différentes bibliothèques, avec des apports particuliers dans les champs suivants : science-fiction, politique, bandes dessinées, livres d’art et livres en italien. Vous pouvez consulter notre inventaire en ligne pour voir certains de ces livres (pour rappel, nous n’encodons pas les livres poche, toute la science-fiction n’est par exemple pas reprise).

 Parallèlement, nous avons acquis quelques caisses de livres (parfois fortement) soulignés que nous proposons à prix bradés les premiers jours de septembre. Il y a des thématiques diverses mais une grande majorité de ces livres concerne la spiritualité et l’ésotérisme (notamment tout René Guénon, quelques Julius Evola), sur des sujets tels que la « kabbale », le soufisme, l’hindouisme, la franc-maçonnerie (éditions Dervy, Dangles, du Rocher, Albin Michel, etc).

Enfin, nous reprendrons dans le courant du mois des rencontres publiques de présentation de livres et documentaires.

 Bonne rentrée !

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Horaires estivaux
Le dimanche 01 août 2021
15h

Horaires estivaux

Le dimanche 01 août 2021
15h

Bonjour,

 

Nous adaptons un peu nos horaires pendant l’été, en juillet et août nous serons ouverts du lundi au samedi de 15h à 19h, et le dimanche de 14h à 17h.

 

Au plaisir de vous voir

 

Les libraires

 

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Présentation du recueil de poésie « L’ivresse des sentiments est comptée »
Le vendredi 02 juillet 2021
18h

Présentation du recueil de poésie « L’ivresse des sentiments est comptée »

Le vendredi 02 juillet 2021
18h

Bonjour,

 

Nous avons le plaisir de vous inviter vendredi 2 juillet à 18h à la présentation du recueil de poésie L’ivresse des sentiments est comptée en présence de l’auteur Amir Ben Abdelmoumen.

Il est faux de croire comprendre ses démons,

Faute de quoi ils n’existeraient pas

Deuxième ouvrage publié aux éditions du Sapin, L’ivresse des sentiments est comptée est le premier recueil de poésie d’Amir Ben Abdelmoumen, auteur bruxellois âgé de 23 ans. Ces textes traversent des sentiers de jeunesse comme tout le monde en connait sans pour autant les emprunter rigidement. D’une plume authentique, Amir nous enduit d’images sombres aux couleurs vives et acérées sur un ton de recherche expansif et, parfois, inculpant sévèrement l’indifférence qui frappe l’humain sans le viser.

 

 » Aux bonheurs vénéneux
Cette page blanche.
Aux mots creux
Qui entravent l’art qui se doit d’être tout:
Pas juste une liane cérébrale dénouée
Dans l’incendie de la jungle. »
(PS: La présentation sera suivie à 21h d’une projection du match entre la Belgique et l’Italie)
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La révolte de Forest – 30 ans après
Le jeudi 24 juin 2021
18h30

La révolte de Forest – 30 ans après

Le jeudi 24 juin 2021
18h30

Nous vous invitons à une rencontre le 24 juin à partir de 18h30 autour de l’histoire récente de Forest et plus particulièrement du quartier Saint-Antoine dans le sillage de La révolte de Forest – 30 ans après : un débat en trois épisodes organisé par Zin TV, Alter-Echos et le centre Ten Weyngaert.

Le 10 mai 1991, ce qu’on appelle communément les « émeutes de Forest » débutaient dans le quartier Saint-Antoine, à Bruxelles. Il a suffi qu’un contrôle de police sur un jeune du coin dégénère pour que la marmite, sous pression depuis longtemps, explose. Emeutes, événements, turbulences, révolte, quel que soit la qualification de cette histoire récente, elle a marqué les esprits et les corps.

Trente ans après, quelle est l’ambiance dans le bas de Forest ?

Le magazine Alter-Echos est retourné du côté de Saint-Antoine, l’équipe de rédaction viendra présenter leur avant-dernier numéro –  Forest 1991 – Les raisons de la colère : les émeutes ont eu des effets. Des dispositifs de prévention ont été implémentés.  Des représentants politiques issus des communautés immigrés occupent des postes clefs. Plusieurs contrats de quartier ont entraîné une rénovation des espaces et bâtiments publics. Le bas de Forest et ses habitants sont désormais observés, ethnographiés.

La situation demeure compliquée. La gentrification est encouragée par les pouvoirs publics. Les projets immobiliers se multiplient et remplacent industries, friches et espaces verts.  Le chômage est endémique, les loyers explosent, les trafics perdurent, les interventions de la police problématiques, notamment par les patrouilles de la brigade UNEUS (basée à Saint Gilles).

Le collectif des Madrés (Latifa Elmcabeni) qui lutte contre les violences policières apportera son expérience à partir de Saint-Gilles.

Le collectif des anciens du quartier Saint-Antoine (Abdelilah Boulahmoum, Kamal Bakkach, Abdel Farras, Anouar Ben Salama,…) sera présent pour témoigner d’un point de vue situé, des soubresauts du passé et de leurs impacts jusqu’à aujourd’hui.

C’est difficile de dire que c’est pire qu’en 1991.
C’est toute la malice du processus de destruction du lien social
qui s’est mis en place depuis lors.

Le discours est aseptisé
mais les processus de discrimination sont toujours présents aujourd’hui,
bien que silencieux.

Jean (prénom d’emprunt)
in C.Vallet, Saint-Antoine, quartier sous tension, Alter Echos n°493 (mai 2021), p.28

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(VEN 11.6 – 18h30) Contre la gentrification, convoitises et résistances dans les quartiers populaires
Le vendredi 11 juin 2021
18h30

(VEN 11.6 – 18h30) Contre la gentrification, convoitises et résistances dans les quartiers populaires

Le vendredi 11 juin 2021
18h30
Nous avons le plaisir de vous inviter à une rencontre vendredi 11 juin à 18h30 à la librairie Par Chemins et Ruines, en partenariat avec Inter Environnement Bruxelles.Mathieu Van Criekingen, géographe (ULB) présentera son livre : Contre la gentrification, convoitises et résistances dans les quartiers populaires paru aux éditions la Dispute.
L’approche, à la fois structurelle et située, permet de mettre en évidence les rapports de domination et les violences structurelles sur lesquels se fondent les dynamiques de valorisation capitaliste de l’espace dans les quartiers populaires bruxellois.
Contre la gentrification s’attache aussi à nous décrire ce qui, en situation concrète, va à l’encontre de ces logiques, les déjoue ou leur résiste, remettant ainsi en question l’idée selon laquelle la gentrification serait un courant inéluctable auquel il serait vain de chercher à s’opposer.

L’équipe d’Inter Environnement Bruxelles (IEB) présentera le numéro 310 de Bruxelles en mouvement, Police – Polis qui porte sur les rapports entre la Police et la Ville, à l’heure de la prévention situationnelle et de l’émergence d’une nouvelle agence régionale chargée de la prévention.Enfin, des acteurs du quartier Cureghem à Anderlecht viendront témoigner de cette articulation entre politique d’aménagement du territoire et politique sécuritaire : comment les espaces sont aménagés pour accueillir certains et en chasser d’autres.

Le 24 juin une deuxième rencontre abordera le même spectre à partir du quartier Saint-Antoine à Forest, celui où se trouve la librairie. Les rédacteurs de la revue d’Alter-Echos viendront présenter leur dernier numéro intitulé Forest 1991 – Les raisons de la colère. Le collectif des anciens du quartier Saint-Antoine sera présent pour témoigner.

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(mar 30/3 – 18h) – Ce matin, la mer est calme. Rencontre avec Antonin Richard
Le mardi 30 mars 2021
18h

(mar 30/3 – 18h) – Ce matin, la mer est calme. Rencontre avec Antonin Richard

Le mardi 30 mars 2021
18h

Bonjour.
Dans le cadre de la sortie du livre WELCOME – sept personnes inculpées pour «trafic d’êtres humains» témoignent (éditions Antidote), nous vous invitons, avec le Steki, à une discussion autour du livre Ce matin la mer est calme –Journal d’un marin-sauveteur en Méditerranée (éditions Les Étaques), d’Antonin Richard, en présence de l’auteur, ce mardi 30 mars de 18h à 19h30.

La discussion se fera à distance via un lien «Jitsi» que nous vous enverrons sur demande (lien-jitsi@lesteki.be).

Ci-dessous, la présentation du livre par la librairie Par Chemins (où celui-ci est disponible).

À mardi.

« Ce matin la mer est calme »,
d’une manière ou d’une autre ?

 

La grue soulève donc les morts à la verticale, comme des pantins désarticulés, comme la vision brumeuse d’une torture d’un autre temps. Pourtant nous ne sommes pas dans un film de fiction ou de science-fiction, nous ne sommes pas au Moyen-Âge, nous sommes à la frontière de l’Europe, à seulement deux cents kilomètres de ses terres, en octobre 2016. Ce qui fait l’objet d’une dépêche lapidaire dans la presse – « Dix-sept personnes on été retrouvées sans vie dans des canots de migrants par des ONG en opération de sauvetage » – est d’une violence extrême. Sans même penser à l’agonie qui a dû mener des jeunes femmes et hommes à crever au fond d’un canot pneumatique rempli d’essence et d’eau de mer au beau milieu de la Méditerranée.


Antonin Richard,

Ce matin la mer est calme – Journal d’un marin-sauveteur en Méditerranée,

éditions Les Étaques, 2020, p.117-118

Une librairie est un lieu de passage, certes.
Des visages inconnus franchissent le seuil de la porte, et se transforment en autant de clients potentiels par un de ces tours de magie dont personne ne connaît vraiment le secret.
Mais parfois, viennent aussi d’autres figures.
Un ami, un membre de la famille, un chat, un enfant, un singe de l’espace… un éditeur.
Et vous voilà en train de converser de tout et et de rien.
De livres, et d’autres choses.
De la vie avec ou sans virus.
De la vie d’avant, de celle d’après.
De ces vie qu’on sauve, et de celles qu’on oublie.

Et c’est, bien souvent, au milieu de ce genre d’échanges plus ou moins intéressants, plus ou moins comiques, souvent futiles malgré l’apparente gravité et le ton concerné, que vous êtes interrompus par un client.

Ce jour-là, c’était un 13 mars, Cédric Guérin débarquait à Par Chemins avec quelques titres sous le bras gauche et un bonnet sur la tête.
Parmi ces bouquins, il y en avait un au titre poétique : /Ce matin la mer est calme//./
Et vous appreniez que son auteur, Antonin Richard, serait à Bruxelles dans les semaines à venir.
Lille n’est pas très loin de notre capitale, et, malgré un énième confinement, certains êtres bougent encore.

Et même : pensent encore.
Écrivent aussi, pour sortir de l’effroi, de la sidération.
Écrivent, avec rage, lucidité, avec détermination.
Comme une manière de fuir, de s’affranchir, ou de lutter ?
Comme pour prolonger le voyage, et donner sens aux gestes posés ?
Une façon de se remémorer, de transmettre, de témoigner.
Un journal, comme cette forme d’expression qui donne toute sa place à l’action, au cœur de l’urgence, dans cette zone frontière où mort et vie se bousculent avec l’énergie du désespoir.
Lignes mouvantes d’un jeune pilote de canot rapide aux prises avec les contradictions meurtrières produites par nos sociétés aux limites de l’Europe, recueillies dans un bouquin qui donnent le goût de résister.

C’est à découvrir le récit de cette expérience qu’Antonin Richard convie son lecteur.
Et c’est à partager cette rencontre que le Steki et Par Chemins vous convient.

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Vente exceptionnelle de philosophie: samedi 27 & dimanche 28 mars
Le samedi 27 mars 2021
11h

Vente exceptionnelle de philosophie: samedi 27 & dimanche 28 mars

Le samedi 27 mars 2021
11h

Bonjour,

Nous avons eu la chance en ce début d’année d’acheter une bibliothèque de philosophie particulièrement importante, comprenant plus de 500 ouvrages dont plusieurs dizaines sont épuisés ou assez difficiles à trouver. Après avoir pris le temps d’évaluer et d’encoder ce lot, nous le mettrons en vente le week-end du 27 et 28 mars: samedi de 11h à 19h et dimanche de 14h à 17h, à la librairie Par Chemins, rue Berthelot 116 à Forest.

Cette bibliothèque comprend des collections très complètes de et sur: Bergson, Derrida, Descartes, Malebranche. 

Mais aussi de nombreux ouvrages de et sur: Bachelard, Badiou, Bergson, Canguilhem, Deleuze, Foucault, Heidegger, Hegel, Henry, Husserl, Hyppolite, Gilson, Kant, Koyré, Leibniz, Merleau-Ponty, Peirce, Popper, Quine, Sartre, Schopenhauer, Simondon, Spinoza, et Stengers.

Vous pouvez consulter la liste des ouvrages dans notre inventaire en ligne.

Afin d’augmenter l’espace disponible et de limiter la promiscuité, les livres seront exposés dans la librairie et dans les deux pièces situées à l’arrière.

N’hésitez pas à transmettre ce mail à des connaissances potentiellement intéressées.

Cordialement

Les libraires

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Généalogie de la morale économique, présentation par Sylvain Piron
Le jeudi 17 décembre 2020
18h30

Généalogie de la morale économique, présentation par Sylvain Piron

Le jeudi 17 décembre 2020
18h30
Une rencontre avec Sylvain Piron était prévue pour présenter son dernier opus, Généaologie de la morale économique, mais les conditions sanitaires actuelles ne permettent pas d’organiser cet événement. L’éditeur, Alexandre Laumonier, organise une seule rencontre, collective et online, le 17 décembre 2020 à 18h30.
Cet événement virtuel sera animé par l’historien du Moyen Age Etienne Anheim (EHESS), et sera l’occasion pour Sylvain Piron de présenter son nouvel ouvrage, en attendant les rencontres « physiques » à venir en librairie en 2021. Généalogie de la morale économique sera également le premier livre des éditions Zones Sensibles à ne pas être achetable sur Amazon, Alexandre Laumonier s’en explique dans cette tribune.

Après L’Occupation du monde (2018), les éditions Zones sensibles font paraître en ce mois de novembre 2020 un nouvel ouvrage de Sylvain Piron, Généalogie de la morale économique, qui, dans la lignée du précédent livre de l’auteur, puise dans l’histoire intellectuelle de longue durée (le second millénaire chrétien) pour formuler une philosophie politique écologique adaptée aux conditions de la crise actuelle.
Plus d’un siècle après que Nietzsche a proclamé la mort de Dieu, Généalogie de la morale économique reprend le marteau de la critique pour éprouver les nouvelles idoles de l’époque avec une détermination égale. Appeler à l’inversion de toutes les valeurs revient aujourd’hui à destituer la seule valeur régnante. Il n’y aura pas d’issue à l’impasse dans laquelle s’enferre la société industrielle tant que la mesure sociale fondamentale sera fournie par la production d’unités de valeur marchande et non pas, disons, par la contribution au bien-être collectif de tous les hôtes de la biosphère. Pour apprécier les embarras du monde contemporain, l’histoire intellectuelle du Moyen Âge occidental offre un excellent observatoire. Le privilège de la période médiévale tient à la position qu’elle occupe : elle constitue l’altérité la plus proche du monde moderne. De ce fait, elle propose un point de vue sans égal pour juger de son devenir. Placé dans une perspective de longue durée, le moment présent perd un peu de son caractère de surgissement indéchiffrable.

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Hommage à Gilbert
Le mercredi 09 décembre 2020
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Hommage à Gilbert

Le mercredi 09 décembre 2020
0h00

Vendredi treize novembre dernier, Gilbert Cardon nous a laissé continuer notre route.

Il y a dans son passage par-delà la mort, un rappel à quelque chose de commun.

Et c’est la terre.

Cette terre qu’il aura veillée pour que des légumes et des fruits y poussent.

Benjamin Hennot, dans l’hommage qu’il lui rend ici, nous remémore ce lien, fragile et puissant, entre la nature et l’homme.

Entre l’éthique et le politique, une sorte de sagesse quotidienne toujours à faire, à éprouver, à partager.

Une forme de rencontre dont l’intime nécessité demande à être pensée, cultivée, questionnée, pour que la vie dans ce monde demeure digne d’être vécue.

Hommage à Gilbert

par Benjamin Hennot, réalisateur de La jungle étroite et de L’abécédaire de Gilbert

Tout moi véhicule l’esprit des autres : ses idées, son souffle, son passé. C’est seulement grâce à cette capacité de migration psychique (…) que quelque chose comme une communauté est possible.
Emanuele Coccia, Métamorphoses, Paris, Payot et Rivages, 2020, p. 134

Initié à la réalisation par Philippe Simon, j’ai finalisé en 2013 un documentaire de création présentant l’association des Fraternités ouvrières à travers la personnalité truculente de Gilbert Cardon. Le film s’intitule La jungle étroite, que j’ai présenté à plus de cinquante reprises et qui circule encore. La parole de Gilbert étant aussi riche et prodigue que son jardin-verger ou que le grainier de l’association, avec l’aide de complices, j’ai fabriqué un second film, L’abécédaire de Gilbert, référence narquoise à l’abécédaire dédié au philosophe français Gilles Deleuze. Mais là où Deleuze fabriquait des concepts, Gilbert avait, lui, élaboré une pensée basée sur l’expérience : une sagesse, une sagesse populaire qui n’a rien à envier aux penseurs contemporains les plus saillants.

C’est à l’époque de ma formation en agriculture biologique que j’ai découvert Gilbert et sa compagne Josine aux Fraternités ouvrières à Mouscron, qui me sont aussitôt apparues comme le seul endroit désirable en ce domaine, pour la raison très simple que l’association est nourrie de motivations qui précèdent et excèdent les vagues de la permaculture et de la valorisation bio.

Si les Fraternités ouvrières constituent une des plus belles réussites de l’éducation populaire, c’est qu’elles sont restées, justement, populaires, se défendant tant de l’esthétique que des idéologies de la classe moyenne. Les Fraternités ouvrières sont un monde à la texture accueillante, un espace où les milieux populaires se sentent à l’aise, aux antipodes des lieux fabriqués par et pour les élites culturelles.

Autonomie

Certes, les Fraternités ouvrières proposent une tension vers l’autonomie alimentaire, accessible à toutes et tous. On peut y apprendre le greffage et la taille des fruitiers, le jardinage en bonne intelligence avec le vivant, la reproduction de semences. Et en combinant les bonnes volontés, on peut instaurer des achats groupés d’arbres dont le prix chute alors, ou mettre sur pied un grainier offrant plus de six mille variétés de semences. De la vraie richesse.

Et il n’est pas faux que si s’auto-organisait dans chaque quartier un lieu semblablement tourné vers l’autonomie (et non la dépendance à l’industrie), on accueillerait chaque interruption de l’économie avec moins de tétanie.

Cependant, moi, lorsque je participais aux réunions de jardinage des Fraternités ouvrières, qui sont autant de séances d’auto-apprentissage collectif, ce que je notais, c’étaient les réflexions de Gilbert, fruits à saveur piquante, mûris tout au long de ses quelque cinquante années de pratiques syndicales, associatives, horticoles et jardinières.

Gilbert défendait toujours une conception de l’existence partageuse et jouisseuse, où l’art de s’associer dans la simplicité garantit le bonheur, une sorte d’empowerment entre pauvres, caractéristique de la théologie de la libération, dont il s’était rapproché lors d’un long séjour en Amérique du Sud. Pour Gilbert, la dernière Cène était la scène idéale, qu’il rejouait inlassablement, avec de la bière de Brunehaut comme accessoire et des conversations à bâtons rompus comme dialogues revisités. Quoi que parfois, c’est un autre épisode de la vie du plus célèbre des agitateurs qui semblait prendre le dessus : l’expulsion des marchands hors du Temple. J’ai vu des jeunes agronomes aux dents longues que Gilbert mettait en garde : « Si tu veux te faire du fric, faut pas venir ici ! »

Passeur

Si notre époque ne manque pas de spécialistes, d’experts et autres bornés du silos, en revanche, elle manque cruellement de sagesse, et de sages. S’il n’était hostile à toute reconnaissance, Gilbert aurait mérité le titre de « maître », un maître dans l’art de lier, mieux : un maître ès relations interspécifiques.

« Le but premier, disait-il, ce n’est pas de transmettre des savoirs de jardinage, des savoirs techniques, des savoirs bio. Le but premier, c’est au niveau des relations entre les gens. Mais je ne croyais jamais arriver à des relations avec des plantes, avec des semis, avec la nature… ah ça, non! C’est une découverte progressive. Au départ, c’était au niveau des relations humaines, le reste, je ne m’y attendais pas, c’était secondaire. Maintenant, je mets tout ça ensemble! » (L’abécédaire de Gilbert, « R » pour « relation »).

Dans son jardin d’à peine quinze ares, qui s’offre comme une expérience immersive d’initiation à l’abondance, on compte plus de deux mille fruitiers, des millions de bactéries, d’innombrables insectes, des oiseaux ; dans les locaux de l’association, entre les milliers de semences, on croise des membres, des amis, de la famille et la centaine de visiteurs hebdomadaires – jardiniers curieux venus de Lille, Gand ou Verviers. Devenu passeur entre les règnes, devenu sorcier de la coopération interspécifique, Gilbert passait sa vie à intensifier le tissage entre toutes ces formes de vie.

Même pas mort

Un arbre qu’on abat poursuit sa vie souterraine ; comment une existence aux rhizomes si vigoureux s’interromprait-elle avec la mort clinique de l’individu ? Gilbert n’avait-il pas lui-même envisagé sereinement la prolongation de la vie qui l’animait sous d’autres formes vivantes ?

« Je sais que toute chose meurt et renaît ; ça, j’y crois profondément. Et c’est malheureux, je trouve, qu’il faut des cercueils qu’il faut protéger. Moi j’aimerais mieux être enterré dans mon jardin, directement servir de nourriture et d’être recyclé. Pourquoi priver les vers de terre et les bactéries de 130 kilos ? » (La jungle étroite)

Considérant son corps comme l’enveloppe transitoire d’une Vie qui se redéploie à l’infini, Gilbert n’avait pas attendu les publications d’Emanuele Coccia pour adopter une vision panthéiste de l’existence. « Nous ne pouvons que devenir d’autres vivants », écrit Coccia dans Métamorphoses. « Même la crémation semble nous donner l’illusion que notre corps restera intouchable, alors qu’il sera, dans ce cas aussi, nourriture pour d’autres – en premier lieu des arbres qui séquestrent tout le carbone qui se libèrera de notre corps » (Emanuele Coccia, Métamorphoses, Paris, Payot et Rivages, 2020, p.127).

Arbre de transmission

Il n’y a pas que la vie cellulaire, moléculaire, biologique, qui se recompose indéfiniment. La pensée, la forme-de-vie, l’esprit aussi. Ainsi la pensée de Gilbert ne cesse-t-elle de percoler. Combien de collectifs de jardiniers, combien de permaculteurs sont venus se frotter aux orties de Gilbert-tseu ? Le film La jungle étroite, depuis sa sortie en 2013, n’a cessé de circuler, d’associations de jardiniers en squat québécois, de séminaire bruxellois en colloque liégeois, en passant par telles journées d’études organisées par « L’école de la terre » dans le Limousin.

S’il intéresse les universitaires, les philosophes, les collectifs et tous ceux et celles qui se posent des questions, c’est que Gilbert ne s’est jamais arrêté de penser, en défiant constamment le monde-tel-qu’il-ne-va-pas. Esprit finement critique, à la fois provocateur et accueillant, avec un sens de la formule consommé et un talent de conteur édifiant, Gilbert était une conférence gesticulée permanente. Qui nous manquera.

S’il suscite une telle attention, c’est aussi que Gilbert répondait, en paroles et en actes, au problème anthropologique central de la Modernité occidentale : la séparation catégorique entre l’humain et la nature, sur laquelle se sont construits aussi bien le libéralisme que le marxisme – les premiers réduisant la nature à de la valeur marchande, les seconds à de la valeur d’usage.

Depuis que Philippe Descola a révélé cette impasse dans son livre Par delà nature et culture, les marxiens les plus ouverts s’efforcent de penser les relations entre l’humain et le non-humain. A Vinciane Despret, qui venait de publier Habiter en oiseau, je racontais la relation de complicité que Gilbert entretenait avec les oiseaux de son jardin, tel qu’il le raconte dans L’abécédaire de Gilbert, à la lettre « B » pour « Belle mort » : Gilbert avait posé des pots remplis de bière pour piéger les limaces ; les oiseaux s’y sont abreuvés, et lorsque Gilbert revient au jardin, il remarque très vite quelque chose d’inhabituel dans leur comportement, comme on le ferait avec tout proche compagnon.

Jamais malade

Lorsqu’on s’enquérait avec trop d’insistance de sa santé, Gilbert s’en indignait comiquement : « On est dans un hospice de vieux, ici, ou quoi ? »

Le lecteur curieux trouvera, dans L’abécédaire de Gilbert, quelques fragments où Gilbert met en évidence, à coups d’anecdotes cocasses, l’indigence fondamentale de la médecine mécaniste, qui prétend soigner des corps sans s’occuper de leur état psychique – tout en prescrivant du placebo à tours de bras.

Gilbert ne manquait jamais de pointer l’importance du mental. Se tenir, toujours, du côté de la vitalité. Se préserver de l’imaginaire de la maladie. Ainsi Gilbert disait-il en substance que « ceux qui choisissent du bio en pensant à leur santé sont obsédés par la mort ». Quoi de plus morbide en effet que de réduire les plaisirs de la table à une nomenclature d’alicaments ? Gilbert voyait bien ce qu’il y avait de mortifère dans cette dégradation diétético-sanitaire de l’art culinaire et du savoir-ripailler : se nourrir doit être une fête, une communion heureuse. Face aux puristes venus s’extasier devant la biodiversité vertigineuse du jardin-verger et du grainier, il avait pris l’habitude de lancer ce cinglant avertissement : « Je préfère bouffer de la merde ensemble que du Bio tout seul ».

Ne pas se laisser assécher l’imaginaire par des représentations vaguement scientifiques, en somme ? L’instinct d’autodéfense ouvrière de Gilbert avait-il flairé « la fonction souvent insoupçonnée, mais décisive, de l’idéologie médico- scientifique dans le système du pouvoir et l’utilisation de pseudo-concepts scientifiques à des fins de contrôle politique » (Giorgio Agamben, Moyen sans fins, Payot, 1993, p.18) ?

Dans une société qui ressemble de plus en plus à un grand hôpital un brin carcéral, la parole de Gilbert ne cessera de nous faire du bien à l’âme. Dans un monde funeste où l’on incite tout un chacun à se considérer et à se traiter comme un malade, Gilbert restera le plus roboratif des viatiques.

Le moindre des hommages que l’on puisse lui rendre serait de faire consister la vie, et de s’organiser contre les tendances antisociales qui prétendent nous assigner à la télévie au nom de la pure survie clinique.

Quelque chose de mieux

L’aliéné contemporain n’a pas de liens : uniquement des possessions et des attributs, que la mort lui enlèvera d’un coup d’un seul. Aussi l’individu libéral, essentiellement narcissique, est-il pétrifié d’angoisse jusqu’à rêver d’immortalité (pour les plus nantis). Celui qui est lié à des multitudes vivantes ne redoute guère la mort : sa vie se prolonge autant dans ses amis que dans les arbres qu’il a plantés.

L’avenir de l’association ? L’avenir du jardin-verger ? L’avenir du grainier ? Maître Gilbert ne s’en souciait guère : « Plusieurs m’ont posé la question du suivi. Mais des personnes m’ont dit : toute chose naît et meurt. Alors depuis, je ne m’en fais plus. Il faut peut-être même que je m’en aille pour que quelque chose de nouveau redémarre et peut-être quelque chose de mieux, et donc, la question ne se pose plus » (La jungle étroite).

L’abécédaire de Gilbert : https://vimeo.com/138726097

La jungle étroite (avec sous-titrage en anglais) : https://vimeo.com/127024480

2e confinement: la librairie reste ouverte!

Le lundi 02 novembre 2020
11h

Bonjour,

Pour répondre à la question que nous posent de nombreuses personnes, les librairies ont été considérées comme des commerces essentiels, nous sommes donc autorisés à rester ouverts et tiendrons nos horaires habituels.

Au plaisir de vous voir,

Les libraires