La Ville au siècle des limites. Rencontre avec la revue Dérivations
Le jeudi 02 décembre 2021 à 19hLe jeudi 2 décembre à 19h, nous accueillerons, pour la revue Dérivations, Thomas Bolmain (secrétaire de rédaction) et Benjamin Laks (coordinateur du dossier du dernier numéro).
Basée à Liège, la revue Dérivations contribue depuis sept numéros (2015) à l’animation du débat urbain dans la perspective, héritée de Henri Lefebvre, du droit à la ville. Elle entend notamment documenter les grandes questions urbaines – mobilité, logement, luttes de territoires d’hier et d’aujourd’hui, etc. -, afin de donner des clés de lecture relatives à des enjeux qui touchent au devenir commun, mais qui demeurent souvent trop peu lisibles. La revue s’intéresse donc à la ville sous toutes ses facettes, et par tous les biais : elle propose de l’analyse, de la prospective, de l’enquête, du débat, de la critique, des textes d’opinion ou littéraires, mais aussi de la photographie, du dessin, de la bande dessinée.
Le dossier qui est au coeur du dernier numéro, et qui fera l’objet de la discussion, s’intitule la Ville au siècle des limites : il liste les contraintes auxquelles les territoires urbains sont désormais amenés à se confronter, les défis historiques émergents : raréfaction des ressources dans un contexte d’inégalités structurelles, organismes pathogènes et localisation de la production alimentaire, risques de blackout ou îlots de chaleur, inondations. Surtout, à partir d’une critique des théories de l’effondrement, et à bonne distance des illusions de recomposition écologique et/ou technologique, Dérivations appelle à affronter collectivement ces contraintes, et à s’y préparer – à rebours, donc, des discours antiurbains (« retour à la terre », etc.) actuellement à la mode.
Plutôt qu’une acclimatation à la survie planifiée, la Ville au siècle des limites interroge donc les conditions auxquelles l’avenir demeurerait accessible au plus grand nombre. C’est qu’il s’agit encore de conserver et d’étendre le commun et les solidarités élargies, mais aussi d’aborder les finalités dernières de la vie collective au moment même où nous faisons face aux limites du monde.